Tiré à 2000 exemplaires, cet épais livre de 272 pages a été officiellement verni jeudi dernier à La Chaux-de-Fonds dans le cadre de la Plage des Six Pompes. Une nouvelle édition, mise à jour, devrait être imprimée dans trois ans.
A la base de ce projet figurent deux associations: la Fédération des arts de la rue suisses (FARS) et Pro Cirque, qui visent une meilleure reconnaissance de ces disciplines en Suisse, explique Jennifer Wesse Moser, comédienne et présidente de la FARS, au micro de la RTS.
La reconnaissance d'un art millénaire
Ce répertoire a été envoyé aux services culturels de tous les cantons suisses et de beaucoup de villes. Et il est aussi parti vers 500 lieux d'arts de rue et de cirque à travers le monde, en Corée, en Chine ou en Amérique du Sud.
On a de tout temps joué dans l'espace public pour les citoyens et ce n'est pas toujours reconnu
"J'espère que cela aura un impact pour qu'enfin les arts de la rue rentrent dans le message culturel à venir de la Confédération. Parce qu'on a besoin de passer par cette étape de la reconnaissance d'un art millénaire", confie Jennifer Wesse Moser.
Attirer un nouveau public
Pour la comédienne, cette démarche est importante pour les arts de rue en Suisse, car ils y bénéficient d'une moins longue tradition, alors qu'ils sont reconnus depuis 40 ans en France et 20 ans en Belgique.
A ses yeux, les arts de rue attirent un autre public que celui du théâtre, la démarche y est différente et ils permettent de toucher à tous les domaines, "autant le théâtre que la danse, le cirque, la performance ou l'opéra". La notion de gratuité, d'offrir quelque chose au public, est également très importante. Et toute cette démarche vise aussi à les rendre accessibles à tous.
Propos recueillis par Coraline Pauchard
Adaptation web: Frédéric Boillat