"J'annonce aujourd'hui que le conseil des ministres a accordé une aide financière de jusqu'à 200 millions de dollars américains (182 millions d'euros) pour la relance du cirque", a dit le ministre québécois de l'Economie Pierre Fitzgibbon.
"Un accord de principe" entre la province et les actionnaires actuels du Cirque - les fonds américain TPG Capital et chinois Fosun, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec - a été conclu, a-t-il précisé.
En vertu de cet accord, le siège social du Cirque du Soleil doit rester à Montréal et la province pourrait racheter les participations actuelles des fonds chinois et américains.
La pandémie a durement frappé le Cirque du Soleil, l'obligeant à annuler 44 représentations dans le monde entier et à mettre en chômage technique 4679 employés, soit 95% de son personnel.
Tentative de rachat
Le fondateur et ancien patron du Cirque du Soleil Guy Laliberté a annoncé dimanche son intention d'essayer de racheter la célèbre entreprise québécoise, qu'il a cofondée en 1984.
L'ancien bateleur devenu millionnaire a fait part de son projet, en direct, lors de la populaire émission "Tout le monde en parle" de Radio-Canada.
"On a un bon plan. On pense qu'on est capables de ramener le feu sacré", a-t-il dit.
"Cette relance devra se refaire à juste prix. Et non pas à tout prix", a-t-il cependant prévenu lundi, le cirque étant handicapé par une lourde dette estimée à 900 millions de dollars américains.
Guy Laliberté, qui a vendu l'essentiel de ses parts en 2015, n'a pas donné de précisions sur son offre éventuelle et sur ses partenaires, se disant seulement entouré d'une "super équipe".
Cette année-là, TPG Capital avait acquis une participation de 60% dans le Cirque du Soleil, aux côtés du fonds chinois Fosun Capital Group (20%) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (10%). Cette dernière a racheté en 2019 les 10% encore détenus par Guy Laliberté.
Plusieurs groupes, dont le québécois Québecor, ont manifesté leur intérêt pour un éventuel rachat du cirque.
afp/ebz