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La danseuse Maria Ribot: "Mes limites sont celles du corps"

Interview de la danseuse, chorégraphe et vidéaste Maria Ribot.
Interview de la danseuse, chorégraphe et vidéaste Maria Ribot. / 19h30 / 2 min. / le 17 octobre 2021
La danseuse hispano-suisse Maria Ribot, dite La Ribot, travaille et vit à Genève depuis 2004. Cette artiste hors norme, Prix suisse de la danse 2019, présente son corps comme un objet d'art. Provocateur? Tout dépend du point de vue, selon elle.

Figure de la danse contemporaine, lauréate du Grand Prix Suisse de danse en 2019 et de nombreux prix internationaux dont le Lion d'Or de la Biennale de danse de Venise en 2020, La Ribot est une artiste connue bien au delà des frontières helvétiques.

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Danseuse, chorégraphe, vidéaste, plasticienne,  elle se produit sur scène depuis le début des années 1990 avec notamment ses performances nommées "pièces distinguées". Régulièrement, l'artiste met en scène son corps nu, parfois malmené, ligoté, peinturluré. Pour faire passer quel message? "Je suis très intéressée par les choses vivantes, c'est-à-dire le moment théâtral, de la performance, de la danse, où quelque chose peut se passer en face des gens. Pour moi qui suis formée comme danseuse, le langage sort par le corps."

Les limites du corps

La Ribot ne s'impose aujourd'hui pas plus de barrières qu'il y a quelques années. C'est plutôt son âge qui pourrait la freiner. "Mes limites sont celles du corps. Ce sont des limites plutôt physiques que morales" indique la danseuse.

L'artiste qui travaille et vit à Genève depuis 2004 se produit également en Angleterre, en Allemagne, en France et bien sûr en Espagne. Toujours, elle se dévoile, en solo, en duo ou avec des compagnies de danse bien installées. L'été dernier, elle a par exemple proposé de nouvelles créations à l'Académie royale d'Espagne à Rome, teintées d'humour. "Je crois que l'humour est nécessaire pour vivre et pouvoir prendre de la distance par rapport à la vraie tragédie qu'est la vie", dit-elle.

Propos recueillis par Fanny Zuercher

Sujets TV: Fabiano Citroni, Chloé Steulet

Adaptation web: mh

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Le milieu de la danse romand secoué par plusieurs affaires

C’est la dernière affaire en date. Mercredi dernier, le quotidien Le Temps a diffusé une enquête sur le fondateur de la compagnie Alias, à Genève, accusé par plusieurs personnes de favoriser des danseuses cédant à ses avances. Le chorégraphe conteste les faits reprochés ainsi que sa condamnation à 5 mois de prison avec sursis rendue en août pour attouchements sexuels sur une danseuse âgée de 20 ans.

Ce printemps, c'est le patron de l’école de danse Rudra-Béjart, à Lausanne, qui a été mis à la porte après un audit qui faisant état d’abus de pouvoir, népotisme, culture du secret, tyrannie et humiliation. Au sein de la compagnie Béjart Ballet, un audit a également été lancé et les résultats devraient bientôt tomber. Il est question des crises de colères insultantes du directeur artistique, mais aussi du harcèlement sexuel du directeur de production, présumé innocent mais mis à pied depuis lors.

L'hiver dernier, une enquête pénale préliminaire a été lancée en Valais. En cause: le fondateur de la compagnie Interface accusé par plusieurs danseuses témoignant dans Le Nouvelliste, de harcèlement et agressions sexuelles. Ce qu’il conteste catégoriquement. En moins d’un an, quatre affaires ont donc secoué le monde de la danse romand.