A Fribourg, le Belluard Bollwerk interroge la notion aussi vaste qu'intime de vie
Dix jours durant, jusqu'au 6 juillet, le festival accueille des artistes originaires de Suisse, mais aussi du Brésil, du Canada, d'Egypte, d'Espagne, de France, du Liban, du Maroc, de Palestine, de Pologne ou de Tunisie. La directrice artistique Laurence Wagner, 40 ans, a conçu sa cinquième et dernière édition, avec l'élan de la "fureur de vivre".
Thématique aussi vaste qu'intime, la vie est traversée par différentes temporalités, par une palette d'émotions fortes, mais aussi inévitablement par la mort. Une création permet de se confronter à cet aspect particulier de la vie: "Amazing Journey", créée par Alexandre Montin et Maxine Reys, est une promenade sonore programmée à neuf reprises durant le festival qui part à la rencontre des fantômes qui sont les parts blessées de personnes décédées.
Dénouer les héritages oppressifs
Dans un contexte "où les violences font rage et les clivages se renforcent", l'édition invite "des artistes frondeuses et frondeurs qui œuvrent à dénouer les héritages oppressifs et à construire des destins dignes". Elle est une "étreinte de vie et d'amour", ont indiqué les organisateurs en présentant l'événement il y a un mois.
Au-delà, le festival dit "l'urgence, l'impatience et l'espérance". La manifestation a ouvert ses portes cette année avec la création bilingue "Fremde Seelen/Ames étrangères" d'Eva-Maria Bertschy, une enquête sur les traces d'un prêtre vietnamien ayant vécu dans le canton de Fribourg.
L'an dernier, le festival avait attiré plus de 5000 visiteurs, avec 3100 billets vendus, une fréquentation marquant un retour à la normale après la pandémie.
Sujet radio: Sarah Neu
Adaptation web: ld avec ats
Festival Belluard Bollwerk, Fribourg, du 27 juin au 6 juillet 2024.