"J'étais un hippie ! Je viens de l'époque de la guerre du Vietnam, du LSD, des Beatles, du Grateful Dead… Je sentais que l'énergie du rock et du jazz américain combinée à mon amour de Stravinski et Beethoven me permettrait de trouver une forme d’expression très spéciale, très américaine, qui s'exprime dans le format orchestral ou des opéras", explique John Adams à la RTS.
Pas d'opéra sur Trump
A propos de sa "Shéhérazade II", symphonie qui sera jouée par l'Orchestre de la Suisse romande sous sa direction à Genève, John Adams indique qu'il s'agit d'un "regard contemporain sur le mythe de Schéhérazade... du point de vue de toutes les femmes oppressées ou abusées", partout dans le monde.
Celui qui a mis en opéra la visite du président américain Richard Nixon en Chine en 1972 avec "Nixon in China", ne pense pas écrire un opéra sur Donald Trump, qui "a libéré des énergies très sombres de la psyché américaine. Le racisme, le sexisme, la violence".
cab/pym/Christophe Schenk
Un riche programme anniversaire
Le compositeur et chef d'orchestre américain John Adams dirigera l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) en ouverture du Festival de la Bâtie le 2 septembre.
Les chanteurs Miossec, Cat Power et Kassette ou les chorégraphes Alain Platel et Boris Charmatz ou encore le metteur en scène Milo Rau figurent aussi parmi au programme de cette 40e édition.
Axé sur la découverte et les créations locales ou internationales, il investira une trentaine de lieux à Genève et environs.