C'est un paradoxe. En Suisse cet art semble confidentiel ou élitiste. Ce sont pourtant les artistes de ce pays qui s'exportent le mieux. Car les interprètes et chorégraphes suisses connaissent un succès et des tournées internationales dont ne peuvent que rêver les comédiens de théâtre ou les musiciens de rock.
Chorégraphes, danseurs ou danseuses: Cindy Van Acker, Gilles Jobin, Philippe Saire, Perrine Valli, Foofwa d'Imobilité, Thomas Hauert, Marie-Caroline Hominal, Marco Berrettini, Laurence Yadi & Nicolas Cantillon ou encore Nicole Seiler.
La liste est longue de ces artistes connus de Caracas à Berlin en passant par Rome, Tokyo ou Beyrouth. Ce succès sans précédent d'un art de la scène helvétique, et plus particulièrement romand, ne s'est pas construit sans mal et sans malentendus.
Dans "La danse contemporaine en Suisse, 1960-2010, les débuts d'une histoire", on y apprend notamment que c'est du côté de la Télévision suisse romande et de ses émissions de divertissement que les premiers chorégraphes de la danse contemporaine ont trouvé des soutiens et des possibilités de présenter leurs travaux au plus grand public.
Thierry Sartoretti/ld