Elle revient. Les années passent, Marie-Thérèse Porchet née Bertholet reste une indécrottable groupie de la famille Knie. A l'inverse, il semble que le Cirque national ne peut pas se passer de la paire humoristique Joseph Gorgoni (le comédien) et Pierre Naftule (l'auteur). C'est en effet la quatrième tournée de la râleuse de Gland sous le chapiteau Knie.
En 2001 et 2004, Marie-Thérèse monte sur ses grands chevaux, à ses risques et périls, pour les tournées romandes et tessinoises. En 2010, l'année de la consécration, une maladie foudroyante lui permet d'ajouter le bärntütsch à son lexique et la voici Königin vo dr Schwiiz, rejoignant Emil au panthéon des rares humoristes parlants capables de faire rire des deux côtés de la Sarine et du Gotthard.
Marie-Thérèse Poppins
En 2018, Marie-Thérèse Porchet revient au secours des Knie. En particulier de leurs enfants: "Géraldine Knie, la directrice artistique a eu un petit garçon. Et c'est là qu'intervient Marie-Thérèse…Poppins", explique Joseph Gorgoni, attablé à une terrasse genevoise de Plainpalais, à deux pas du chapiteau qui se monte sur la Plaine.
Vendredi 24 août, c'est la seconde première romande après un tour de chauffe printanier du côté de Neuchâtel et du Jura. "Les gags ont bien fonctionné, le public apprécie, je commence à être rassuré", note le comédien.
Des drones à la place des éléphants
Marie-Thérèse Porchet a-t-elle changé? "Elle a pris quelques kilos et j'ai désormais son âge. Le surpoids, avec la ménopause, c'est tout à fait normal… L'énergie et le mauvais caractère n'ont pas diminué!"
Pas d'anciens sketches dans ces nouvelles interventions sur la piste, hormis l'entrée de la nounou qui rappellera quelques souvenirs aux spectateurs avec ses "pardon, s'il vous plait, pardon…" Cette année, signe des temps, des drones remplacent les éléphants, désormais retraités du côté de Rapperswil.
Hormis un chameau et les frères Errani qui ont un côté bestial, je ne travaille pas avec des animaux et j'évite toujours de passer derrière les chevaux.
Un cirque moins "bordélique"
Et le Knie, comment évolue-t-il? "Les sièges sont de plus en plus confortables et le show toujours aussi parfaitement réglé. C'est du cirque dans toute sa tradition, incroyable au niveau des prouesses acrobatiques et du dressage, mais l'atmosphère est moins… comment dire? Bordélique qu'autrefois."
Avec le succès des cirques canadiens qui se produisent en salle, le monde du cirque s'est rapproché du théâtre et de la comédie musicale question confort, communication et show-business. Quant au côté "bordélique", on compte sur Marie-Thérèse pour semer la pagaille sous le chapiteau.
Thierry Sartoretti/ld
Le cirque Knie en tournée, à Genève du 24 août au 13 septembre