"Julie’s Party" applique à un texte de théâtre la formule du remix. Le public bouge d’une salle à l'autre pour écouter six versions différentes de la même histoire: Mademoiselle Julie, jeune femme aristocrate qu’un désir amoureux socialement impossible pousse au suicide. Sinistre? On ressort pourtant ragaillardi par ce festival d’interprétations d'un texte original de 1889 signé August Strindberg.
Six metteurs en scène excellents
Comment raconter aujourd’hui cette liaison impossible? Réponse avec six excellents metteurs en scène: le Belge Luk Perceval, le Portugais Tiago Rodrigues, l’Iranien Amir Reza Koohestani, la Brésilienne Christiane Jatahy, les Belges de tg STAN et le Français Pascal Rambert.
Elle et ils ont repensé cette histoire selon leurs esthétiques, leur verbe et surtout selon notre époque. Julie, Jean et Christine sont catapultés dans des réalités plus familières que l’aristocratie du 19e siècle. Avec des inventions malicieuses et des retournements de situations. Un régal et du très beau jeu.
Thierry Sartoretti/aq
"Julie's Party", Comédie de Genève, jusqu'au 30 septembre