Ces femmes pionnières qui intègrent des sociétés traditionnellement masculines

Dans le canton de Fribourg, une petite révolution a eu lieu cette année. La Société des armaillis accepte désormais les femmes. Marie Charrière, 25 ans, est agricultrice et aspirante à faire partie de cette société. "J'ai envie de faire partie de cette 'bande de copains' comme ils disent, car je vais au chalet comme eux, j'aime les vaches comme eux. On partage le même truc", souligne Marie Charrière dans le 19h30 du 1er juillet.

La Sociétés des armaillis de la Gruyère a été fondée il y a plus d'un siècle et compte 397 membres, uniquement des hommes. La première demande d'une femme souhaitant intégrer la société date de 1997. Elle avait été refusée. A ce jour, la Société des armaillis de la Gruyère a reçu cinq candidatures féminines. Elles devraient toutes être acceptée l'année prochaine.

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Depuis le printemps 2024, Christelle Conne et deux autres femmes ont accédé au rang de conseillères de la Confrérie du Guillon qui a pour but d'honorer et de défendre les vins vaudois. C'est la première fois en septante ans d'existence que des femmes obtiennent ce titre dans ce bastion masculin.

"Je me suis sentie très honorée d'être dans les premières femmes. Cela signifie qu'on apprécie le travail que je fais tous les jours, qui demande beaucoup de sacrifices. C'est aussi une énorme forme de reconnaissance", souligne Christelle Conne dans le 19h30 du 2 juillet. Avec la présence des femmes à la Confrérie, la vigneronne de Chexbres pense que certaines choses vont naturellement changer.

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Dans le canton de Fribourg, le Contingent des grenadiers fribourgeois a accueilli en 2015 sa première femme. Elle est ainsi membre de la Garde d'honneur officielle des autorités supérieures du canton de Fribourg. Fondée en 1804, cette Garde d'honneur a un contingent de huitante membres, en hommage aux huitante soldats fribourgeois massacrés en 1792 au Palais des Tuileries à Paris lors de la Révolution française.

Le sergent Sandra Burren est désormais monitrice et responsable des tambours. Aujourd'hui, personne ne remet en question sa présence chez les Grenadiers qui ont depuis accueilli deux autres femmes. "Je pense que j'ai ouvert la voie à d'autres femmes. Je conseille à toutes les femmes de rejoindre les Grenadiers fribourgeois, c'est un grand plaisir", indique Sandra Burren dans le 19h30 du 3 juillet.

>> A voir, bienvenue chez les grenadiers fribourgeois :

Très souvent exclusivement masculines aux origines, certaines sociétés étudiantes s'ouvrent à la mixité sans toujours faire l'unanimité, même parmi les nouvelles générations.

Fondée à Lausanne en 1806, la société Belles-Lettres a une section à Neuchâtel depuis 1832. Cette dernière compte aujourd'hui une petite dizaine de membres. Depuis peu, la société est mixte. Aucune femme n'est encore membre, mais Leïla Brodard est ce qu'on appelle une "hospitante". Elle est en visite avant de peut-être se décider à intégrer la société.

"A part le fait que je sois née femme et genrée femme, il n'y a pas une si grande différence, en tout cas c'est comme cela que je le perçois. Et je ne vois pas pourquoi, parce que je suis une femme, je serais un membre différent", souligne Leïla Brodard dans le 19h30 du 5 juillet.

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Il existe des sociétés qui souhaitent rester exclusivement féminines. Souvent fondées en réaction aux sociétés masculines, certaines perdurent et n'ont pas envie de renoncer à leur cercle de femmes. Exemple avec la confrérie des Gourmettes.

Les épouses des membres d'une confrérie gastronomique masculine la fondent en 1978. Elle compte près de 200 membres en Suisse romande et au Tessin. Ces passionnées de gastronomie et des arts de la table se réunissent une fois par mois, pour partager un repas.

Nadège Bugmann, employée d'un cabinet d'avocats, a été intronisée en mai dernier. Elle a voulu intégrer l'association pour mettre un peu de sel à son quotidien. "J'ai une vie privée, une vie professionnelle, mais parfois on perd un peu le contact et c'est important de retrouver le contact avec ces femmes, c'est super", explique-t-elle dans le 19h30 du 4 juillet.

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