La 13e rente AVS, une solidarité nécessaire avec nos aînés ou une mesure "arrosoir"?
L'initiative demande que les bénéficiaires d'une rente de vieillesse de l'AVS perçoivent chaque année un supplément correspondant à un douzième de leur rente annuelle. Selon le texte, ce supplément n'entraînera ni la réduction des prestations complémentaires ni la perte du droit à ces prestations.
Droit constitutionnel à une couverture de base des besoins vitaux
En vertu de la Constitution, les rentes de vieillesse du 1er pilier doivent couvrir les besoins vitaux de manière appropriée.
Or, les auteurs de l'initiative considèrent que le montant actuel des rentes de vieillesse AVS est trop bas pour les classes de revenus inférieurs à moyens.
En outre, selon les initiants, pour une large part de la population, en particulier les femmes, ce revenu n’est pas ou trop peu complété par la caisse de pension (2e pilier).
Une mesure trop chère et pas assez ciblée
En cas d'acceptation de l’initiative, les dépenses annuelles de l'AVS augmenteraient de plus de 4 milliards de francs par an. Selon les opposants, les charges supplémentaires accentueraient les problèmes financiers de l'AVS liés à l’augmentation de l’espérance de vie et au fait que la génération du baby-boom atteint progressivement l'âge de la retraite.
En outre, sur le plan de la politique sociale, l'octroi d’un tel supplément aux retraités des classes de revenus plus élevés ne se justifierait guère, la 13e rente AVS étant en effet donnée à tout le monde, du retraité le plus modeste au milliardaire. Ce qui fait dire aux opposants que la mesure serait "arrosoir", c'est-à-dire pas assez ciblée.
RTSinfo/furr