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Isolement, contention ou médication forcée: les mesures coercitives traumatisent les jeunes en Suisse

La contention est l'une des mesures coercitives possibles en milieu psychiatrique. [SRF - Nicole Auf der Maur]
La contention est l'une des mesures coercitives possibles en milieu psychiatrique. - [SRF - Nicole Auf der Maur]
En Suisse, les patientes et patients des cliniques psychiatriques peuvent être soumis à la médication contre leur volonté, à l'isolement et à la contention. Ces mesures de contrainte devraient toujours être le dernier recours. C'est pourtant ce que vivent chaque année de plus en plus de personnes.

Un patient sur quatre dans les services psychiatriques est aujourd'hui hospitalisé d'office, c'est-à-dire contre son gré. Ce chiffre est étonnamment élevé par rapport à d'autres pays européens. Et dans les cliniques suisses, un patient psychiatrique sur dix est confronté à au moins une mesure coercitive.

Ces expériences peuvent être particulièrement traumatisantes, surtout pour les jeunes. SRF Investigativ a reconstitué le cas de trois femmes et hommes âgés de 18 à 23 ans. Ils ont tous subi des contraintes lors de leur séjour dans une clinique psychiatrique. Trois cas individuels qui illustrent le problème du système.

Les mesures coercitives représentent également une grande charge émotionnelle pour le personnel des cliniques. C'est ce qui ressort des discussions menées avec une douzaine de professionnels des soins infirmiers et de médecins. Ceux-ci disent se sentir impuissants, en colère et désespérés.


Ladina: "Ma vie m’échappait des mains"

Ladina a 20 ans lorsqu'elle sombre dans une crise mentale aiguë. À sa demande, nous ne l'appelons que par son prénom. Son cas est représentatif des nombreuses personnes qui sont admises dans un service psychiatrique contre leur gré. C'est pourquoi nous ne mentionnons pas le nom de l'hôpital concerné, situé dans le canton de Zurich.

Ce n’est pas la première crise pour la jeune femme – mais c'est celle qui entraîne les conséquences les plus graves. Ses pensées commencent à tourner en rond et à devenir de plus en plus négatives, de plus en plus destructrices. Son père l'emmène en urgence à l'hôpital.

Le médecin juge que la jeune femme présente un risque de suicide et l'envoie dans une clinique psychiatrique. "A partir du moment où le médecin a décidé de l'admission, je n'ai plus eu mon mot à dire", explique Ladina. "C'était une perte de contrôle extrême. Ma vie m’échappait des mains."

Près de trois ans se sont écoulés depuis cette expérience. Ladina y pense encore tous les jours. A l'époque, elle n'était pourtant pas fondamentalement opposée à un traitement psychiatrique. L'étudiante avait déjà été hospitalisée trois fois, toujours de manière volontaire. Elle ne remet pas non plus en question le principe du placement à des fins d'assistance (PAFA, voir encadré).

Peu importe que je veuille ou non aller à la clinique, je devais le faire

Ladina

Mais la façon dont elle a été admise à la clinique et ce qu'elle y a vécu ont profondément ébranlé Ladina. "Le jour de mon admission obligatoire, j'étais très mal en point", se souvient-elle. "Mes pensées sont devenues très violentes. Je me faisais du mal." Plutôt qu'être placée de force, elle aurait toutefois souhaité pouvoir consulter son thérapeute afin de décider avec lui ce qui était le mieux pour elle.

"Au lieu de cela, on m'a simplement dit que je devais prendre une ambulance et me rendre dans la clinique choisie par le médecin", raconte Ladina. "Je savais que je devais y rester aussi longtemps que cela serait jugé nécessaire. Peu importe que je le veuille ou non, je devais le faire."

Ladina dit avoir attendu en vain de l'aide pendant les six jours qu'elle a passés dans la clinique zurichoise. Elle accuse les médecins, les infirmiers et les psychologues de l'avoir "essentiellement ignorée". Pendant la semaine de son séjour, elle n'a eu "aucune conversation en dehors des visites de service". Aujourd'hui, près de trois ans plus tard, Ladina a encore peur des espaces clos.

Une prise en charge "imprévisible, complexe et chronophage"

Pour des raisons de protection des données et de secret médical, la clinique zurichoise n'évoque pas le cas particulier de Ladina. De manière générale, les placements à des fins d'assistance sont "imprévisibles, complexes, chronophages et donc exigeants et à forte intensité de personnel", explique-t-elle.

En fonction de l'occupation, cela représente "un défi pour toutes les personnes impliquées". En principe, les "besoins" et les "demandes" de tous les patients sont toujours pris en compte - qu'ils soient placés de force ou admis volontairement. "En psychiatrie, la conversation est centrale", écrit encore la clinique.

Les admissions forcées peuvent traumatiser les patients, mais elles sauvent aussi des vies, car elles sont destinées à des situations tout à fait exceptionnelles: protéger la personne en situation de maladie psychique d'elle-même, ou protéger ses proches. En cas de doute, les médecins et les cliniques privilégient la sécurité et la santé par rapport à la liberté personnelle des personnes concernées.


Chrigu: maintenu au lit pendant six jours

Dans un accès de colère, Chrigu s'en est pris à la porte de la clinique. [SRF - Nicole Auf der Maur]
Dans un accès de colère, Chrigu s'en est pris à la porte de la clinique. [SRF - Nicole Auf der Maur]

En Suisse, une personne sur dix traitée dans un établissement psychiatrique subit aujourd'hui au moins une mesure de contrainte. C'est ce que montrent les rapports annuels de l'Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ). Il existe trois formes principales de mesures coercitives en psychiatrie aiguë :

  • Le patient reçoit des médicaments contre sa propre volonté, par exemple par injection.

  • Le patient est enfermé dans une pièce. En langage technique, cela s’appelle l’isolement.

  • Le patient est attaché à un lit avec des sangles. On parle aussi de contention.

Chrigu, lui, a subi les trois sortes de mesures de contrainte. Pour sa propre protection, nous lui avons donné un prénom d'emprunt.

En août 2023, Chrigu est admis au Centre psychiatrique de Münsingen (PZM), dans le canton de Berne, en raison d'une crise aiguë. Le jeune de 18 ans n'est pas un inconnu des services: il boit, se drogue et est sujet à des accès de violence. Il a également commis un vol. Tout cela figure dans son dossier clinique, que SRF Investigativ a pu consulter. Le dossier indique également qu’il souffre d’un trouble psychotique aigu accompagné de symptômes de schizophrénie. Il souffre de paranoïa et entend des voix.

À la clinique, Chrigu subit une pression intérieure de plus en plus forte. Le quatrième jour, la situation s'aggrave. Alors qu'il est prié d'attendre avant la prise d'un médicament, il se met en colère et devient agressif. Un soignant l'envoie dehors pour qu'il se calme. Mais c'est le contraire qui se produit.

Chrigu trouve une planche de bois de trois mètres de long et la frappe contre la porte d'entrée du service. Puis il prend une pierre et frappe à nouveau contre la porte. Finalement, il fait de même avec un vélo. Le personnel appelle la police. Chrigu revient dans le bâtiment par la porte cassée. Il est hors de lui. Le personnel soignant et les autres patients, apeurés, s'enferment dans des chambres.

Puis tout s'accélère: police, menottes, médicaments. Lorsque Chrigu revient à lui, il est attaché sur un lit. Par les bras, par les jambes, par la poitrine. Pendant une journée. Deux, trois, quatre, cinq, six jours. Des médicaments lui sont administrés. Les sangles sont desserrées lorsqu'il doit aller aux toilettes, accompagné. Au bout de six jours, Chrigu est détaché. Il est libéré le lendemain.

Ça m'a brisé. Je suis sorti de la clinique plus abîmé qu'à mon entrée

Chrigu

Chrigu passe de la contention - la plus sévère des mesures coercitives - à la liberté. Comment l'expliquer? Son dossier indique la raison suivante: "Il n'y a plus de mandat thérapeutique et il n'y a plus de danger aigu pour lui-même ou pour autrui".

L'avocat Jürg Gassmann dispose de 40 ans d'expérience dans le domaine de la protection des adultes. Il ne comprend pas cette décision: "Le fait qu'un patient qui a été retenu pendant des jours parce qu'il était considéré comme très dangereux soit libéré de la clinique peu de temps après le retrait de la contrainte est, à mon avis, totalement dénué de logique."

Pour Chrigu, l'expérience du centre psychiatrique de Münsingen (PZM) a été traumatisante. "Je suis allé volontairement à l'hôpital pour me sentir mieux. Au lieu de cela, on m'a attaché pendant six jours. Ca m'a brisé. En fait, on peut dire que je suis sorti de la clinique plus abîmé qu'à mon entrée." Chrigu reconnaît qu'il était agressif et que l'immobilisation était sans doute inévitable. Mais il reproche aux médecins de l'avoir attaché beaucoup trop longtemps.

Les contentions ne sont utilisées "qu'en dernier recours"

Lorsqu'un patient est immobilisé, on lui donne généralement des médicaments pour le calmer et éviter un traumatisme. Chrigu raconte: "Sous l'effet des médicaments, je ne pouvais plus m'exprimer. C'était très mauvais pour moi." Jusqu'à aujourd'hui, ces jours attachés au lit le hantent. Il dort mal, si tant est qu'il dorme. Et il n'aime plus se coucher dans un lit, même si c'est le sien.

Le Centre psychiatrique de Münsingen ne s'exprime pas sur le cas particulier de Chrigu, mais sur la pratique générale. "Les contentions de plusieurs jours sont rares au PZM", indique la clinique. "Comme toutes les mesures coercitives, elles ne sont utilisées qu'en dernier recours." Elles sont "appliquées aussi brièvement que possible et aussi longtemps qu'il est absolument nécessaire". Les patients, en outre, sont "soigneusement surveillés".

En général, il est indiqué que les patients ne sont libérés qu'"après un examen attentif et avec la participation des patients eux-mêmes". Le PZM se dit conscient que les mesures coercitives suscitent chez les patients un sentiment d'impuissance et de peur. Toutefois, "leur objectif est de prévenir des événements encore plus graves, comme des blessures mettant la vie en danger ou des suicides".


Nadia: mise à nu et cheveux coupés

Les médecins ont décidé de couper les cheveux de Nadia. [SRF - Nicole Auf der Maur]
Les médecins ont décidé de couper les cheveux de Nadia. [SRF - Nicole Auf der Maur]

Le troisième cas reconstitué par SRF Investigativ s'est déroulé au Service psychiatrique de Lucerne (LUPS). De l'avis de l'avocat Jürg Gassmann, il a dérapé. La coercition à laquelle Nadia, 23 ans, a été soumise ne reposait sur aucune base légale. C'est ce que montrent les dossiers hospitaliers dont dispose SRF Investigativ. Son prénom a été modifié. Elle porte encore aujourd'hui le poids de ses expériences.

En juillet 2023, Nadia rejoint volontairement le LUPS. Elle souffre de problèmes psychiques depuis l'enfance. On lui a notamment diagnostiqué une dépression modérée à sévère ainsi qu'un trouble de la personnalité borderline. Elle a été hospitalisée plus d'une dizaine de fois. D'emblée, l'atmosphère entre elle et le personnel du LUPS est tendue.

Nadia dit aujourd'hui qu'elle cherchait de l'attention, des thérapies et qu'elle voulait plus de possibilités d'aller à l'extérieur. C'est ce qui est écrit dans son dossier clinique. Mais le personnel dit non à tout, raconte-t-elle. Elle se souvient de la colère qui monte en elle. Le désespoir aussi. Au bout d'une semaine, la situation devient critique. Elle tente de mettre fin à ses jours.

Je ne voulais pas me faire de mal, je voulais attirer leur attention

Nadia

Une ambulance emmène Nadia à l'hôpital. Quelques heures plus tard, des policiers et des ambulanciers la raccompagnent à la clinique. Nadia est placée dans une chambre d'isolement où la situation s'envenime encore. Elle se souvient: "J'ai dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas rester là. Que j'avais peur."

Nadia décrit ainsi ce qui s'est passé: "Ils voulaient me mettre à nu, mais j'ai résisté. Alors ils ont découpé mon t-shirt et mon slip." Dans les cliniques, il est standard de faire porter aux patients des vêtements indéchirables en cas d'isolement, afin qu'ils ne se blessent pas. Mais Nadia, elle, est déshabillée et ne porte plus qu'un soutien-gorge. Les policiers et les ambulanciers la laissent dans la chambre.

"A peine sommes-nous sortis de la pièce qu'elle a commencé à s'étrangler avec ses cheveux", peut-on lire dans le dossier. A ce moment-là, elle voulait juste quitter la chambre d'isolement, explique Nadia. "Je ne voulais pas me faire de mal, je voulais attirer leur attention."

Les policiers et les ambulanciers reviennent dans la chambre et lui coupent les cheveux, car Nadia était "déjà bleue". C'est ce qui est écrit dans son dossier. Nadia se défend. Le groupe la déshabille complètement puis l'attache sur le matelas avec des sangles. Peu après, elle parvient à se libérer.

Après cette escalade, Nadia retourne dans sa chambre et est prise en charge par un soignant qui lui est entièrement dédié. Le lendemain matin, elle doit quitter la clinique avec effet immédiat. Une telle prise en charge - un soignant pour un patient - est normalement ce que le personnel fait ou devrait faire au tout début pour éviter qu'une situation ne dégénère. Dans le cas de Nadia, cela intervient à la fin seulement.

Neuf mois environ se sont écoulés depuis l'incident survenu au Service psychiatrique de Lucerne (LUPS). Aujourd'hui, Nadia se sent toujours "littéralement submergée" par ses sentiments, selon ses propres mots. "Le pire, c'est la peur. J'ai peur de devoir retourner à la clinique. Dans la même clinique. En même temps, je ressens un vide extrême."

"En cas de danger vital, nous sommes tenus de prendre les mesures nécessaires"

Ce qui est particulièrement intéressant dans le cas de Nadia, c'est qu'elle s'est rendue à la clinique de son plein gré, sans aucune décision de placement à des fins d'assistance. En d'autres termes: il n'y avait pas de base légale pour les mesures de contrainte appliquées - la chambres d'isolement et le ligotage au matelas. C'est l'avis de l'avocat Jürg Gassmann.

Pour être juridiquement fondées, les mesures de contrainte auraient dû être précédées d'une décision d'hospitalisation forcée prise par un médecin de la clinique. Par ailleurs, le fait de lui couper les cheveux est particulièrement choquant, car cela n'est pas autorisé, même pour les patients admis de force.

Comme pour les autres cas, le LUPS n'a répondu à aucune question sur le cas particulier de Nadia, mais a donné une réponse générale. "En cas de danger vital et aigu pour nos patients, nous sommes tenus de prendre immédiatement les mesures médicales nécessaires". "Dans de rares cas, cela peut aller jusqu'à la découpe de vêtements ou de cheveux". En cas d'urgence, cela s'applique également si le patient est entré volontairement dans la clinique.

Dans les cliniques, un personnel sous pression

Dans la plupart des cas, les mesures coercitives sont également des expériences traumatisantes pour le personnel concerné. "Même si elles sont justifiées, elles laissent un mauvais sentiment", déclare un médecin assistant d'une grande clinique de Suisse alémanique. "Parce qu'il s'agit de contrainte. Parce que c'est de la violence." Les cas qui s'avèrent injustifiés rétrospectivement sont encore plus difficiles à gérer, par exemple lorsqu'on se rend compte que des moyens plus doux auraient été suffisants avec plus de personnel.

Les cliniques psychiatriques en Suisse sont sous pression. De plus en plus de personnes ont besoin d'un traitement, alors que dans le même temps, il y a une pénurie de personnel. SRF Investigativ a interrogé les trois cliniques présentées dans cet article sur les défis auxquels elles sont confrontées dans leurs unités de soins aigus. Le nombre croissant de patients admis d'office leur pose problème. Dans certains cas, cela représente un tiers de l'ensemble des patients.

L'hospitalisation forcée déclenche une résistance chez de nombreuses personnes concernées. "Cela peut encore accroître la tendance à l'agression et à la violence", écrit le PZM. La clinique du canton de Zurich impliquée dans l'affaire Ladina écrit que la "tension entre le maintien de l'autonomie et le devoir de soins" représente un "défi permanent".

Les trois cliniques mentionnent que de plus en plus de personnes souffrent de plusieurs maladies mentales en même temps, souvent en combinaison avec la consommation de drogues. Les "problèmes sociétaux et sociaux" jouent également souvent un rôle, écrit le LUPS. Les cliniques soulignent qu'elles tentent de réduire les mesures de contrainte, par exemple en formant le personnel aux techniques de désescalade.

>> Cliquez ici pour découvrir le grand format original de SRF Investigativ en allemand

SRF Investigativ, Simone Rau, Sonja Mühlemann et Stefanie Hasler

Adaptation en français: Didier Kottelat, avec l'aide de l'IA

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Un quart des patients des cliniques psychiatriques sont admis contre leur gré

En 2022, selon l'Observatoire suisse de la santé (Obsan), 18'367 personnes ont été admises contre leur gré dans un établissement psychiatrique en Suisse. Cela représente plus d'un quart de tous les patients psychiatriques au niveau national.

Une personne peut être hospitalisée de force lorsqu'elle souffre d'un trouble psychique et que le traitement ou la prise en charge nécessaires ne peuvent pas être effectués autrement. En outre, la personne doit être en crise aiguë et mettre sa vie ou celle d'autrui en danger. Dans la loi, cela s'appelle un placement à des fins d'assistance, ou PAFA.

Dans la plupart des cantons, le placement à des fins d'assistance peut être ordonné par un médecin ou par l'autorité de protection de l'adulte. Un placement par un médecin dure au maximum six semaines et doit ensuite être prolongé par l'autorité administrative.

En comparaison européenne, la Suisse figure parmi les pays avec l'incidence la plus élevée, comme le montre un rapport de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur les placements à des fins d'assistance datant de 2021. De plus, le nombre d'hospitalisations forcées augmente chaque année en Suisse, indépendamment de la croissance démographique.

Les causes de ce phénomène sont difficiles à cerner. Des données ou des statistiques complètes font défaut. C'est pourtant ce que demandent les experts depuis des années. Sans chiffres comparables, il est impossible d'identifier les raisons de l'augmentation des hospitalisations forcées et de prendre des mesures pour les réduire.

Chaque canton dispose en outre de sa propre législation en matière de santé, dans laquelle il règle les dispositions relatives à l'aide à l'autonomie et aux autres mesures de contrainte - avec des différences considérables.

Besoin d'aide pour vous-même ou vos proches? Parlez-en...

... sur internet:

Pour la promotion de la santé mentale dans les cantons latins: santépsy.ch
Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch
Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch
Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch
Le Groupe Romand de Prévention du Suicide: preventionsuicide-romandie.ch

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143: La Main Tendue – Ecoute et conseils pour les adultes
144: Ambulances – Urgences
117: Police – Urgences