Réuni durant deux jours en séminaire annuel à Soleure, le groupe
PLR a fait siennes les propositions présentées par le parti devant
la presse en décembre dernier. Pour le PLR, les partenaires sociaux
doivent jouer leur rôle de contrôle dans les commissions
tripartites. Il est en outre essentiel que les entreprises suisses
jouissent des mêmes avantages dans l'UE que les sociétés
européennes en Suisse.
Comme le parti, le groupe est d'avis que des réglages sont encore
nécessaires, au niveau de la pratique en premier lieu. Au lieu
d'attribuer par exemple trop facilement des autorisations de longue
durée (cinq ans), il conviendrait de prendre en considération le
temps d'essai lié à tout nouvel emploi et de n'octroyer un permis
que si le résultat de la période test est positif.
De manière générale, le PLR aimerait davantage d'autorisations
limitées à douze mois. Si une personne est toujours au chômage
après cette année, elle doit être renvoyée. De leur côté, les
employés temporaires ne devraient recevoir un permis que pour la
durée du travail prévu.
La santé et l'intégration également au menu
Le groupe a également repris à son compte les conclusions
retenues par le parti à son assemblée des délégués du week-end
précédent s'agissant de la politique de santé. Dans un papier de
position, le PLR appelle à plus de transparence des coûts et de
responsabilité individuelle au service de la qualité des soins.
D'une manière plus générale, les élus se sont penchés sur des
solutions permettant de garantir la sécurité sociale en Suisse dans
un contexte démographique difficile.
Dernier point à occuper les libéraux-radicaux durant leur
séminaire, la politique d'intégration n'est elle aussi pas un thème
nouveau pour le parti. Si le groupe se réjouit que le Conseil
fédéral veuille présenter fin mars un rapport pour une loi cadre
sur l'intégration, il n'en réitère pas moins son appel pour une
véritable stratégie nationale de l'intégration. Des normes
d'intégration sont nécessaires au niveau suisse. Il faut aussi
fixer des règles claires sur la répartition des devoirs entre
Confédération et cantons, ainsi que sur le financement, écrivent
les libéraux-radicaux.
ats/ps
"Indispensable" pour le PS
Le PS reste un ardent défenseur de la libre circulation. Réuni à Strasbourg (F), le groupe socialiste aux Chambres fédérales estime que la Suisse peut difficilement se passer de cet accord bilatéral, à condition de renforcer les mesures visant à combattre la sous-enchère salariale.
"L'immigration liée à la libre circulation des personnes n'est pas responsable de l'augmentation du chômage", a déclaré la cheffe du groupe Ursula Wyss, selon un communiqué diffusé samedi. "Les responsables, ce sont les banques, qui ont fait basculer l'économie dans la crise", d'après la socialiste. Et de souligner que la Suisse a besoin d'un solde migratoire positif, dans l'intérêt de l'économie et des assurances sociales.
Réunis vendredi et samedi en séminaire dans la capitale européenne, les parlementaires socialistes ont adopté un papier de position réaffirmant leur soutien à l'accord bilatéral. Pour le PS, la libre circulation passe obligatoirement par le renforcement des mesures d'accompagnement et la création de nouveaux postes d'inspecteurs de l'emploi.
Une nouvelle convention collective pour la branche du travail temporaire et un contrat de travail "digne de ce nom" pour les aides à domicile figurent également parmi les demandes du PS en vue de combattre le dumping salarial.