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Les Suisses défendent le secret bancaire

Les cantons veulent l'égalité de traitement.
Une majorité de Suisses est en faveur d'une entraide administrative en cas de soupçon d'évasion.
Les Suisses sont près de deux sur trois à soutenir le secret bancaire, mais ils sont prêts à des concessions. Selon un sondage paru dans la presse dominicale, ils sont 55% à soutenir la suppression de la distinction entre fraude et évasion fiscales pour les clients suisses également.

Une majorité de Suisses (62%) ne veulent pas abolir le secret
bancaire, révèle un sondage réalisé pour Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Les jeunes
en sont les plus ardents partisans: 68% des personnes âgées de 15 à
34 ans opposent un veto à sa levée alors que la proportion
s'établit à 52% pour les 55 à 74 ans.



Mais le sondage montre aussi que les Suisses devraient être placés
sur un pied d'égalité avec les clients étrangers des banques
helvétiques pour les cas de fraude ou d'évasion fiscales, deux
notions pour lesquelles les Suisses n'aimeraient plus voir de
distinctions.



Cette enquête paraît alors qu'Hans-Rudolf Merz évoquait ce sujet avec les
ministres des Finances de l'Allemagne, de l'Autriche, du Luxembourg
et du Liechtenstein.

Pas d'échange automatique

L'oubli de déclarer un revenu annexe serait poursuivi au même
titre que la falsification d'une quittance. Les Romands y sont
encore plus favorables avec 59% d'opinions favorables contre 54%
côté alémanique. Environ 7% des sondés sont indécis sur la
question.



Logiquement, une majorité de la population (67%) est du coup
acquise à l'octroi de l'entraide administrative en cas de soupçon
d'évasion fiscale et non plus seulement de fraude.



L'introduction de l'échange automatique d'informations avec les
autorités fiscales des clients étrangers des banques suisses ne
passe en revanche pas la rampe du verdict populaire. Les sondés la
rejettent à 55% et seuls 3% des personnes interrogées ne savent pas
quoi répondre à la question.



Le sondage a été réalisé par l'institut Isopublic entre le 11 et
le 13 février. 602 personnes ont été interrogées par téléphone en
Suisse romande et en Suisse alémanique. La marge d'erreur est de
plus ou moins 4,1%.



ats/sbo

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La Banque cantonale de Zurich sur les CD?

Les géants financiers suisses UBS, Crédit suisse, mais aussi la petite Banque cantonale de Zurich (ZKB) sont touchés par le vol de données de fraudeurs du fisc allemands présumés, proposées à l'Allemagne, selon le journal Sonntag.

Cependant, Urs Oberholzer, le président du conseil d'administration de ZKB, propriété du canton de Zurich et qui emploie 4800 personnes, a déclaré n'avoir "aucune indication que des données de clients de la ZKB aient été proposées au fisc allemand".

Les noms des deux premières banques de la Confédération helvétique, UBS et Credit Suisse, circulent depuis que l'affaire des données volées de clients allemands possédant un compte caché en Suisse avait été révélée en janvier.

Six CD de données volées au total

Selon Sonntag, six CD comportant de telles informations ont été proposés à la vente à quatre Etats régionaux allemands: un CD avec 1500 noms à la Rhénanie du nord-Westphalie, un autre avec 1742 noms au Bade-Wurtemberg, trois au land de Bavière et un avec 363 noms au Schleswig-Holstein.