Publié

Des affrontements font 40 blessés à Jérusalem

Au moins 40 personnes ont été blessées à Jérusalem.
Au moins 40 personnes ont été blessées à Jérusalem.
Des affrontements ont éclaté mardi entre des centaines de jeunes Palestiniens et la police israélienne à Jérusalem-est, alors qu'une synagogue a été inaugurée dans la Vieille ville. Une quarantaine de personnes ont été blessées. Des milliers de personnes ont aussi manifesté dans la bande de Gaza.

Les affrontements ont opposé en divers points de la partie
orientale de Jérusalem des dizaines de lanceurs de pierres aux
policiers israéliens, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes
et de balles en caoutchouc. Quatorze policiers ont été blessés et
une soixantaine de personnes interpellées.



La police avait déployé 3000 hommes à Jérusalem-est pour faire
face à tout débordement. Des agents en civil d'unités spéciales de
la police, déguisés en manifestants palestiniens, ont procédé à la
plupart des arrestations.



L'accès à la Vieille Ville de Jérusalem, et particulièrement à
l'Esplanade des Mosquées qui surplombe le Mur des Lamentations,
avait été limité aux hommes palestiniens de plus de 50 ans. Les
commerces et les écoles palestiniens de la ville ont été fermés. Le
calme est revenu en soirée dans la plupart des quartiers, selon la
police.

La synagogue de la discorde

Les Palestiniens manifestaient
pour "la défense de Jérusalem" après le feu vert israélien à la
construction de 1600 logements dans un quartier de colonisation
juif.



Autre événement mis en cause: l'inauguration lundi de la synagogue
historique de la Hourva, reconstruite dans la Vieille ville. Perçue
comme une provocation, la synagogue "sera le prélude à la violence,
à l'extrémisme et au fanatisme religieux, et cela ne se limite pas
aux extrémistes juifs mais inclut des membres du gouvernement
israélien", a accusé Hatem Abdel Qader, le responsable du dossier
de Jérusalem au sein du Fatah, le mouvement du président Mahmoud
Abbas.



Dans le camp de réfugiés de Choufat, les manifestants ont
caillassé les policiers et gardes-frontières israéliens qui ont
riposté en tirant des grenades assourdissantes et des balles en
caoutchouc. Des heurts ont aussi eu lieu à Issawiyeh, un quartier à
majorité palestinienne de Jérusalem-est, où la police et les
gardes-frontières ont tiré en l'air pour disperser les
manifestants.

Appel à une intifada

Dans l'enclave palestinienne de
Gaza, des milliers de Gazaouis ont participé à la "journée de
colère" dans plusieurs villes et camps de réfugiés de l'enclave
palestinienne, notamment Gaza, Jabaliya, Beit Lahiya, Khan Younès
et Rafah.



"Par notre sang, par notre âme, nous nous sacrifions pour toi,
Jérusalem", criaient les manifestants, principalement des
étudiants, en agitant des drapeaux palestiniens et des affiches
montrant l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de
l'islam, dans la Vieille ville de Jérusalem.



Un chef du Hamas, qui contrôle ce territoire, a par ailleurs
appelé à une nouvelle intifada, un soulèvement populaire
palestinien. "L'intifada doit bénéficier de la participation de
toute la société palestinienne", a déclaré Moussa Abou Marzouk,
chef-adjoint du bureau politique du mouvement islamiste à la chaîne
d'information en arabe Al-Jazira.



agences/boi

Publié

Les efforts de Washington compliqués

Cet accès de tension complique encore les efforts des Etats-Unis pour raviver un processus de paix mis à rude épreuve par la décision israélienne de construire 1600 nouveaux logements pour les Juifs dans un secteur de Cisjordanie occupée.

L'émissaire de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell, a différé son retour prévu dans la région ce mardi à la suite de propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a déclaré lundi qu'il n'avait pas l'intention de freiner la colonisation de Jérusalem.

Il ne rencontrera pas de responsables israéliens et palestiniens avant la réunion du Quartette pour le Proche-Orient qui aura lieu en fin de semaine à Moscou.

George Mitchell était attendu dans la région pour préparer les négociations indirectes entre l'Etat hébreu et les Palestiniens en vue d'une reprise des pourparlers de paix.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a elle jugé l'attitude israélienne "insultante". Elle a sommé l'Etat juif de faire preuve de son sérieux quant à son désir de paix avec les Palestiniens.

Mais la Maison Blanche a affirmé qu'il existait entre les deux pays des "liens indestructibles" malgré la récente crise de confiance.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part appelé au calme et à la retenue à Jérusalem.