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Le Hamas appelle à l'Intifada à Jérusalem

Les tensions sont fortes depuis quelques jours, comme hier à Jérusalem.
Les tensions sont fortes depuis quelques jours, comme hier à Jérusalem.
Les tensions restaient vives mercredi à Jérusalem-Est mais les risques d'une troisième intifada sont limitées en raison des divisions palestiniennes et de la volonté de l'Autorité palestinienne de ne pas se laisser déborder par la violence. Mercredi matin, le Hamas avait appelé à l'Intifada dans la Ville Sainte.

"Nous considérons que l'Intifada face à l'occupant (israélien)
est une obligation fondamentale pour mettre fin à son mépris envers
le peuple palestinien et ses lieux saints", a affirmé le
gouvernement du mouvement islamiste dans un communiqué.

Empêcher la "judaïsation"

Il a appelé les Palestiniens à "exprimer leur colère par tous
les moyens disponibles, et à empêcher l'occupant de poursuivre ses
tentatives de judaïser Jérusalem, en prendre le contrôle et en
modifier son caractère arabo-islamique".



Des heurts violents ont opposé mardi Palestiniens et forces de
sécurité israéliennes à Jérusalem-Est, les plus importants depuis
plusieurs années, dans un climat de vives tensions
politico-religieuses. Ces heurts faisaient suite à l'inauguration
la veille de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite
dans le quartier juif de la Vieille ville. Le Hamas avait appelé à
une "journée de la colère" pour protester contre cette
inauguration.

Pas d'Intifada en vue

"L'intifada ne va pas éclater simplement parce que des
dirigeants à des milliers de kilomètres d'ici l'ont ordonné et
croient que l'intifada est un plat de houmous qu'on peut commander
quand on veut", a ironisé mercredi un haut responsable palestinien,
sous couvert de l'anonymat, à Ramallah (Cisjordanie).



Le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis 2007 mais il a peu de
présence visible en Cisjordanie, où siège l'Autorité palestinienne
du président Mahmoud Abbas. Mais l'Autorité palestinienne craint
que le Hamas cherche à asseoir son pouvoir. "Le Hamas et Israël
veulent voir la région retomber dans la violence et le chaos",
commente Adnan al-Damiri, le porte-parole des services de sécurité
de l'Autorité palestinienne pour la Cisjordanie.



"Plus il y a de violence, plus il y a de soutien au Hamas. Moins
il y a de violence, plus il y a de soutien au Fatah", le mouvement
de l'Autorité palestinienne, résume l'analyste palestinien Khalil
Shikaki.



En l'état actuel des choses, seule une répression israélienne
féroce pourrait conduire à des débordements de violence, comme lors
des deux premières Intifadas à la fin des années 1980 et au début
des années 2000, estime un expert.



agences/cer

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La réunion du Quartette bouleversée

La réunion du Quartette pour le Proche-Orient se tiendra vendredi à Moscou. Elle devait symboliser le soutien international à un processus de paix enfin relancé. En pleine crise autour de constructions juives à Jérusalem, elle pourrait cependant aboutir à accentuer la pression sur Israël.

"La réunion sera complètement différente de ce qui avait été prévu quand elle a été convoquée", constate à Washington l'experte Michelle Dunne.

Entre-temps, les négociations ont été tuées dans l'oeuf par l'annonce de la construction de 1600 logements dans la partie arabe de la Ville Sainte.

L'initiative du gouvernement israélien a été lancée en pleine visite en Israël du vice-président américain Joe Biden.

Elle n'a pas seulement provoqué le retrait immédiat des Palestiniens des pourparlers indirects. Elle a aussi suscité une crise grave avec les Etats-Unis, le plus proche allié d'Israël.