Dont le film de 24'40'' réalisé par Pascal Bourquin. Le dossier est complété par d'innombrables clips vidéos, après, pendant, avant la course ou retraçant les exploits des années passées.
Troillet change d'équipiers, mais gagne toujours!
Vainqueur avec deux autres coéquipiers de la dernière "PDG" en 2008, Florent Troillet - reconnu comme le meilleur spécialiste de ski/alpinisme de la planète - a une nouvelle fois étincelé dans la Patrouille des Glaciers.
Il s'est imposé cette année avec Martin Anthamatten et Yannick Ecoeur en 5 h 52''22 dans cette course mythique de ski-alpinisme, disputée entre Zermatt et Verbier. La formation valaisanne pulvérise de 24 minutes le record qui datait de 2006 et appartenait à une équipe franco-italienne en 6 h 18'48''. On relèvera que sa sœur Marie s'est imposée chez les dames! (on y revient ci-dessous)
"C'était super, exulte Florent Troillet à l'arrivée à Verbier au micro de la TSR. Tout a bien fonctionné. Nous n'avons pas eu d'ennuis sur le plan technique ou du matériel. Nous sommes partis forts et on a été à fond jusqu'à la fin. On savait qu'il y avait les moyens de bien faire aujourd'hui. La neige était dure, rapide et on a pas eu froid. Cela nous a permis de ne pas trop tirer sur la machine à Tête blanche. Je ressents beaucoup d'émotion avec cette victoire."
Des écarts très importants
Les Italiens Manfred Reichegger, Matteo Eydallin et Pietro Lanfranchi ont décroché la deuxième place en 6 h 23. Les Suisses Jean-Yves Rey, Jean-Daniel Masserey et Rico Elmer prennent la 3e place, 18 secondes derrière les Transalpins. Ces deux équipes terminent près d'une demi-heure derrière le trio vainqueur.
"Le retard est vraiment important, réagit l'Italien Matteo Eydallin. On n'a pas eu de chances, on a connu des petits problèmes avec quelques chutes, mais de toutes façons on ne pouvait pas gagner. Ici, en Suisse, c'est le mythe du ski alpinisme. On eu du mal, mais c'est comme ça pour tout le monde."
Une belle histoire de famille
C'est une belle histoire de famille qui s'est écrite ce matin pour les Troillet, puisque Marie, la sœur de Florent, l'emporte elle aussi avec Nathalie Etzensperger et Emilie Gex-Fabry en 7 h 41'18''. Elles battent de douze minutes le record de l'épreuve féminine établi en 2008.
"On a toujours été dans un bon rythme pour réaliser une super-course, jubile Marie Troillet. Les concurrentes d'une équipe italienne nous avaient dépassées dans la montée de Tête blanche, mais on les a doublées dans la descente et on ne les a plus revues. On se réjouit de ce succès et on va faire la fête avec tout le monde."
Didier Défago au bout de l'effort
Didier Défago, champion olympique de descente, a pris part au petit parcours Arolla-Verbier en compagnie de son frère, Daniel, qui fêtait de cette manière ses 30 ans, et de Christian Perrin. Fatigué mais heureux, le skieur de Morgins savoure cette belle aventure conclue en 4 h 39'28''.
"J'ai explosé dans une montée de col et j'ai souffert, relate le champion, mais j'ai apprécié la superbe ambiance de cette épreuve. La Patrouille des Glaciers, c'est quelque chose de phénoménal !"
Mauvaise chute pour Marius Robyr
Du côté des moins bonnes nouvelles, Marius Robyr, qui a commandé la course durant plus de 20 ans, s'est blessé et a dû abandonner sur le petit parcours. Alors qu'il participait à l'épreuve avec son fils Alexandre, Marius Robyr s'est fracturé la jambe droite lors d'une chute dans une descente. Il a dû être évacué par hélicoptère.
Par ailleurs, l'avalanche de records sur la Patrouille des Glaciers 2010 n'était pas terminée puisque l'équipe "Espoir France 1", composée de Xavier Gachet, Alexis Sevennec et Valentin Favre, profitait des excellentes conditions météorologiques pour améliorer le meilleur temps sur le tronçon Arolla-Verbier en 2 h 42'.
A la mi-journée, de petites coulées de neige ont été constatées dans le secteur de la Rosablanche, la dernière difficulté. L'épreuve a alors été interrompue par mesure de sécurité et une poignée de patrouilles, les plus attardées, n'ont pas pu rallier l'arrivée à Verbier.
TSRsport/jbf
"ON SE SENT TOUT PETITS LA-HAUT"
Les premiers trios de la Patrouille des glaciers ont franchi la ligne d'arrivée, fourbus mais contents. Les meilleurs se sont élancés dans la nuit de vendredi à samedi. La TSR avait quatre rendez-vous avec la «PDG» samedi et deux dimanche.
Encouragés par les spectateurs agitant des cloches, les alpinistes de la "Patrouille des glaciers", course mythique dans les Alpes suisses, gravissent jeudi à l'aube le col de la Rosablanche après une nuit à affronter des sommets enneigés.
En haut du col, à 3.160 mètres d'altitude, les applaudissements et les "bravo" accueillent les randonneurs, qui se hissent, le visage grimaçant sous l'effort, en haut d'un mur de neige et de rochers se détachant sur un paysage de sommets blancs inondé de soleil.
"Je suis contente, le plus dur est fait", souffle Lara Allet, 33 ans, en attendant ses coéquipiers. Une fois arrivés en haut en se poussant sur leurs bâtons, les membres de la patrouille chaussent leurs skis et filent à flanc de montagne: il leur reste dix kilomètres à parcourir.
"On se dit: cette fois, c'est fini ! Et on recommence..."
"Je suis cramé, j'ai eu une de ces fringales cette nuit", raconte un autre participant en essuyant la sueur de son front, avant d'avaler en quelques gorgées une boisson sucrée que lui tend un spectateur.
S'éclairant grâce à une lampe frontale, skis sur le dos, casque sur la tête, munis de piolet, pelle, sonde et boîtier détecteur d'avalanche, les alpinistes étaient partis mercredi dans la nuit noire du village de Zermatt (ouest), pour la course de 53 kilomètres. Une épreuve plus courte, de 26 kilomètres, est également partie du village voisin d'Arolla dans la nuit.
Le chef de chaque patrouille, composée de trois randonneurs, porte en outre une corde de 30 mètres car à certains endroits, les alpinistes skient encordés pour éviter de tomber dans une crevasse, difficilement détectable dans le noir.
"On se sent tout petits là-haut. On a toujours cette appréhension de la nuit, il faut quand même la passer, ce n'est pas rien alors on est contents quand le jour se lève", admet Serge Clément, 52 ans, qui participe à sa onzième course.
"Chaque fois on se dit : cette fois c'est fini, c'est la dernière, mais on recommence... c'est un peu comme une drogue, on aime ça", avoue son frère Gérard.
"Cette course est un mythe"
Tous en conviennent: très physique en raison de la haute altitude, demandant une grande endurance, une connaissance approfondie de la haute montagne et un mental fort, cette course est "un mythe". Cette année, les alpinistes n'ont pas eu affronter de tempête de neige ni de bise glaciale, et n'ont donc pas eu droit aux traditionnelles engelures ; les températures clémentes ont plutôt
fait souffrir les concurrents de la soif.
Pour répondre à l'engouement croissant du public, l'épreuve est courue deux fois. La deuxième édition, qui se déroule dans la nuit de vendredi à samedi, attire d'habitude les meilleurs concurrents.
afp/jbf
4300 MORDUS A LA PATROUILLE DES GLACIERS
La Patrouille des Glacier serait «la plus rude épreuve par équipes» selon son commandant, le lieutenant colonel Ivo Burgener.
Plus de 4300 personnes, dont 777 femmes, prendront part à l'édition 2010 de la Patrouille des Glaciers (PDG). Victime de son succès, la PDG a dû refuser cette année quelque 2000 intéressés.
La Patrouille des Glaciers est une course exigeante durant laquelle il s'agit de rallier en une étape Zermatt à Verbier ou Arolla à Verbier (déteils ci-dessous), selon sa catégorie. Cette épreuve se caractérise par sa longueur, son altitude moyenne élevée et le profil de son itinéraire.
Sport extrême
Pour pouvoir y participer, il faut non seulement posséder une réelle expérience de la haute montagne ainsi que la maîtrise de ses conditions extrêmes, mais aussi une préparation morale et physique spécifique et minutieuse.
La Patrouille des Glaciers est placée cette année sous le signe de la sécurité.
Les organisateurs exigent que les participants soient tous équipés d'un détecteur de victime d'avalanche (DVA), d'une pelle et d'un casque. Ce soucis de sécurité va de pair avec une responsabilisation plus importante des compétiteurs.
Ils doivent tous prendre le matériel avec lequel ils se sont entraînés car ils le maîtrisent mieux.
Contrôles anti-dopage
Les courses sont dédoublées. La moitié des patrouilles engagées sur la petite PDG entre Arolla et Verbier prendra le départ jeudi à l'aube.
L'autre moitié samedi. Le même système est appliqué à l'épreuve reine qui relie Zermatt à Verbier avec une partie des départs mercredi soir et l'autre partie vendredi soir.
Les favoris s'élanceront de Zermatt dans la nuit de vendredi à samedi, ralliant Verbier, 53 km et 8000 m de dénivellation plus loin. Swiss Olympic mettra en place des contrôle anti-dopage. (ats/cc)
LE NOUVEAU «PATRON»: LE LIEUTENANT-COLONEL IVO BURGENER
La 14e Patrouille des Glaciers (PDG) se déroule sous le commandement du
Lieutenant-colonel EMG Ivo Burgener
.
Il est le successeur du Brigadier Marius Robyr. Né en 1968, le Haut-Valaisan Ivo Burgener est entré au service de la Confédération en 1990.
Il a travaillé en qualité d'officier de carrière auprès des Ecoles de montagne à Andermatt où il a notamment occupé la fonction de commandant remplaçant du Centre de compétences pour le service en montagne de l'Armée.
Outre à un stage à Rome, auprès du NATO Defence College, la carrière d'officier de milice a conduit le lt-col Burgener à la tête du Bataillon d'Etat-Major de la Brigade territoriale 10, puis à l'Etat-Major de la Région territoriale 3.
Le nouveau commandant connaît bien la PDG pour y avoir exercé les fonctions de chef du service des relations publiques. Sous la rubrique «Liens», ci-contre, vous trouverez accès direct au message que délivre le Commandant aux participants.
14e PATROUILLE DES GLACIERS - EDITION 2010
Parcours A : Zermatt - Verbier
Longueur 53 Km - montée: 3994 m - descente 4090 m - 110 km effort
1ère course : mercredi 21 - jeudi 22 avril 2010
Jour de réserve : jeudi 22 - vendredi 23 avril 2010
2e course : vendredi 23 - samedi 24 avril 2010
Jour de réserve : samedi 24 - dimanche 25 avril 2010
Parcours B : Arolla - Verbier
Longueur 27 km - 53 km effort
1ère course : jeudi 22 avril 2010
Jour de réserve : vendredi 23 avril 2010
2e course : samedi 24 avril 2010
Jour de réserve : dimanche 25 avril 2010
LA PATROUILLES DES GLACIERS ET LA TSR
Ci-contre, vous trouverez un certain nombre de vidéos ayant pour objet la Patrouille des Glaciers. Celles de l'édition dernière en tête de page, les vidéos plus anciennes sous «Archives».
Pour visionner certaines de ces vidéos, cliquez sur «Ouvrir cette vidéo sur la page vidéo». Vous verrez, vous éprouverez beaucoup de plaisir à revivre des émotions d'antan.
La
TSR
est un partenaire privilégié de cette course comptant parmi les monuments de ce sport extrême en pleine expansion qu'est le ski-alpinisme.
L'équipe regroupée autour d'Anne-Marie Portolès a tourné de multiples
sujets avant, pendant et après la course
, reportages, magazines, interviews que nous avons ajoutés au fur et à mesure du déroulement de l'épreuve à cette page spéciale de
www.tsrsport.ch
La Patrouille en direct!
Les diffusions en direct ont évidemment joué un rôle central dans le dispositif d'Anne-Marie Portolès. Dès vendredi 23, le
12:45
a permis une première prise de contact avec l'épreuve.
Couleurs Locales
(TSR1 18h55) était également de la partie. Pour une couverture conséquente, le
19:30
a pris le relais. Et, en fin de soirée,
Sport Dernière
a conclu la journée.
Outre les interventions spéciales dans le 12:45, le 19:30 et Sport Dernière, la journée de
samedi 24 était marquée par le grand direct de 8h30 à 9h50 sur TSR1
. Avec arrivées et reportages de tous les secteurs de la course.
Sport Dimanche
a consacré son magazine de la rédaction à l'épreuve le 25. Et dimanche 2 mai a été diffusé un
Best of
retraçant le déroulement de cette épreuve mythique. Le film de Pascal Bourquin est la première vidéo que vous trouverez ci-contre! Et en cliquant sur la deuxième vignette, vous pourrez revivre le direct de plus de 1h40 consacré à la Patrouille des Glaciers 2010.
tsrsport.ch/Catherine Cattin, Jean-Baptiste Flamand, Edouard Stutz
La PDG dans le détail
1400 patrouilles de trois personnes partiront depuis Zermatt (110km/effort) ou depuis Arolla (50km/effort).
En 2008, il n'y en avait "que" 1365.
125 patrouilles civiles et 22 militaires sont composées de participants étrangers.
Ils viennent de 17 pays différents. Il s'agit essentiellement d'Européens, mais il y a également des Américains.
La patrouille sur la TSR
Vendredi 23 avril (Zermatt)
12:45 TSR1
Le Journal: Reportage ambiance à Zermatt
18:55 TSR1
Couleurs Locales: Reportage dans la course
19:30 TSR1
Le Journal: Reportage sur les derniers préparatifs des patrouilleurs
22:35 TSR2
Sport Dernière en direct, avec le départ de 23h
Samedi 24 avril (Verbier)
08:30-09:50 TSR1
Emission spéciale en direct de Verbier avec reportages. Arrivée de l'élite
12:45 TSR1
Edition prolongée avec page spéciale en direct de Verbier
19:30 TSR1
Le Journal Reportages
22:30 TSR2
Sport Dernière. Reportage sur la course de l'élite
Dimanche 25 avril
18:25 TSR1
Sport Dimanche: le mag de la rédaction
Dimanche 2 mai
08:50 TSR2
Best of