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Les frères de Max Göldi sortent de leur silence

Hannibal Kadhafi et Max Göldi lors d'une rencontre en mars dernier.
Hannibal Kadhafi et Max Göldi lors d'une rencontre en mars dernier.
Alors que Max Göldi a atteint jeudi la moitié de sa peine, soit deux mois de prison, les frères de l'otage suisse se confient dans la presse alémanique pour "donner un signal" aux autorités. La famille vit mal cette détention et espère chaque jour recevoir de bonnes nouvelles.

Au lendemain de Rachid Hamdani, c'est cette fois la famille de
Max Göldi qui sort de son silence. Dans un entretien publié jeudi
par le Tages-Anzeiger et le Bund, Moritz et Christian Göldi
appellent les autorités libyennes à relâcher leur frère.



"Quand je me lève le matin, je sais qu'il manque l'un d'entre
nous, avoue Christian. Et quand je me glisse au lit le soir, j'ai
l'espoir de me faire réveiller par un téléphone qui m'annoncerait
la libération de mon frère."



"Max est seul dans une cellule standard qui répond aux exigences
internationales. Il fait du fitness, lit des livres et remplit des
sudokus. Il peut sortir chaque jour et peut parler avec le
personnel de la prison", ajoute-t-il.

Hans-Rudolf Merz défendu

Dans cette interview, Moritz et Christian Göldi défendent
également la visite infructueuse en août dernier à Tripoli de
Hans-Rudolf Merz, alors président de la Confédération. Le second
affirme avoir écrit au ministre appenzellois pour lui demander
d'être actif.



Pour lui, le président de la Confédération "ne s'est pas prosterné
devant Kadhafi. En allant à Tripoli, il s'est comporté comme un
homme d'Etat". Il a négocié avec les meilleures intentions, mais
"malheureusement sans succès".

Un signal fort

Les deux frères expliquent enfin qu'ils ont décidé de parler
pour "donner un signal fort au gouvernement et à l'Union européenne
afin qu'ils continuent de travailler sur son cas",
rappellent-ils.



Et de souligner que "Max Göldi est bel et bien un prisonnier
politique". Il faut résoudre le problème politiquement. Toutes les
parties doivent désormais s'asseoir autour d'une table et trouver
une solution, estiment-il.



ats/boi

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Deux mois de prison

Ce jeudi, Max Göldi a déjà passé exactement 200 jours en prison en Libye, soit la moitié de sa peine.

"Max Göldi se porte bien compte tenu des circonstances", a fait savoir Amnesty International. Il n'y a pas de souci à se faire pour sa santé.

Le Suisse reçoit des visites quasi quotidiennes des représentants de l'ambassade de Suisse à Tripoli ou de son avocat Salah Zahaf.

Amnesty souligne toutefois qu'il n'y a aucun signe d'une libération prochaine. On ne sait pas non plus si les dix jours que le Suisse a passés en détention préventive seront déduits.

Il est à craindre que l'homme d'affaires purge l'entier de sa peine et ne puisse sortir de prison qu'en juin, affirme AI.

L'ONG ne dispose pas non plus d'informations sur le recours déposé le 10 mars par Max Göldi à la Cour suprême contre sa peine de prison.

Max Göldi est en prison depuis le 22 février et n'a pas pu quitter le territoire libyen depuis près de deux ans.