"Il n'y a pas d'autre issue que la démission du gouvernement", a
déclaré à la presse le ministre des Finances Didier Reynders, en
indiquant qu'il "regrettait" cette issue et en appelant à tout
faire pour éviter "que le pays ne s'enfonce dans la crise".
La décision a été prise à l'issue d'un conseil des ministres
convoqué en urgence par Yves Leterme.
Départ des libéraux flamands
Auparavant, le parti des libéraux flamands avait annoncé qu'il
quittait la coalition au pouvoir. "Une solution négociée n'a pas
marché et c'est pourquoi l'Open VLD retire la confiance dans le
gouvernement", a déclaré à la presse
son président, Alexander De Croo.
Ce départ de cette formation rendait difficile la survie du
gouvernement. En
effet, la tradition qui veut qu'il y ait un équilibre entre partis
flamands et francophones au sein du gouvernement est remise en
cause. Il n'y subsiste que trois formations francophones pour une
seule formation flamande, le parti chrétien-démocrate d'Yves
Leterme.
Le roi réserve sa décision
Yves Leterme s'est ensuite rendu chez le roi Albert II pour
officialiser sa décision. Celui-ci a décidé de se donner du temps
avant d'accepter ou non la
démission du gouvernement.
"Le roi et le Premier ministre ont souligné combien, dans les
circonstances actuelles, une crise politique serait inopportune et
porterait un grave préjudice d'une part au bien-être économique et
social des citoyens et d'autre part au rôle de la Belgique sur le
plan européen", indique un communiqué commun des deux
parties.
Cette nouvelle crise politique va donner une mauvaise image de la
Belgique, peu de temps avant la présidence tournante de l'UE que la
Belgique doit assumer.
agences/boi