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Banques: Obama veut la fin des aides d'Etat

Barack Obama veut en finir avec les sauvetages des banques par l'Etat.
Barack Obama veut en finir avec les sauvetages des banques par l'Etat.
Barack Obama a défendu jeudi à Wall Street son projet de réforme du secteur financier, appelant à une meilleure régulation par l'adoption de règles de "bon sens", sous peine de voir se répéter la crise financière de l'automne 2008.

"Le système tel qu'il est a conduit à une série de renflouages
massifs, coûteux pour les contribuables", a affirmé le président
américain, lors d'un discours à l'université Cooper Union de New
York.

Accueilli sous un tonnerre d'applaudissements, Barack Obama a
affirmé que la proposition de loi de réforme de la finance
"mettrait un terme au renflouage financé par les
contribuables".



Barack Obama espère rallier les républicains du Sénat à sa cause
et convaincre Wall Street de participer à la réforme, plutôt que de
la combattre. Les "deux propositions de loi constituent des
améliorations majeures par rapport aux règles défectueuses que nous
avons aujourd'hui", a commenté le président Obama.

50 milliards pour démembrer des géants en difficulté

Le projet prévoit, d'une part, la création d'un fonds de 50
milliards de dollars (près de 54 milliards de francs) permettant la
liquidation des banques et autres institutions financières dont
l'importance est telle que leur effondrement menace le système
financier dans sa totalité.



Le but est d'empêcher les renflouements avec l'argent du
contribuable auxquels avait été contrainte l'administration Bush en
2008 pour sauver certains poids lourds de la finance américaine,
comme l'assureur AIG.

Une véritable gouvernance de la finance

Autre disposition de la réforme, le renforcement de la
surveillance du marché des produits dérivés, des instruments
financiers complexes dont la valeur est fondée sur celle d'autres
investissements rendus en partie responsables de la crise.



Le projet prévoit enfin la création d'un conseil chargé de
détecter les menaces sur le système financier lui-même et d'une
agence de protection des droits des consommateurs face aux
banques.

Un premier test dès lundi

Le chef de la majorité démocrate du Sénat américain, Harry Reid,
a annoncé dans la soirée qu'un premier vote sur l'ouverture ou non
des débats sur la réforme de la régulation financière devrait avoir
lieu lundi.



Le chef démocrate qui a accusé les républicains de vouloir "tuer"
la réforme, a indiqué que si les républicains étaient d'accord pour
procéder à l'ouverture du débat jeudi "nous serions heureux de
commencer".



Pour sa part, le chef de minorité républicaine Mitch McConnell a
répondu qu'il espérait toujours parvenir un à compromis sur un
projet de loi bipartite.



Les démocrates disposent, avec les voix de deux élus indépendants,
d'un total de 59 voix au Sénat. Mais ils ont besoin de 60 voix pour
écarter toute obstruction de la part des républicains.



ap/afp/jeh

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Le Trésor se fait menaçant

Un peu plus tôt jeudi, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner s'était montré plus catégorique encore que Barack Obama, affirmant que les banques en difficulté seraient "démantelées".

"A l'avenir, si elles sèment de nouveau la pagaille et se retrouvent une nouvelle fois au bord du gouffre, nous voulons être assurés de pouvoir les fermer, les démanteler en toute sécurité, sans que le contribuable ait une nouvelle fois à les sauver", avait déclaré le Grand argentier.

Prophète malheureux en son pays

Alors candidat, Barack Obama s'était exprimé au même endroit en mars 2008 pour critiquer les pratiques en cours dans le temple de la finance mondiale.

"Depuis la dernière fois où je me suis exprimé ici, il y a deux ans, notre pays a traversé une épreuve terrible", a-t-il dit, soulignant la perte de plus de huit millions d'emplois, la disparition d'innombrables petits commerces, de billions de dollars d'économies perdues et de personnes forcées à retarder leur passage à la retraite ou leurs études.

"Je ne trouve aucune satisfaction à ce que mes propos aient été largement confirmés par les événements qui ont suivi", a ajouté le président Obama.