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Le Credit Suisse répond aux critiques du PLR

Le Credit Suisse ne comprend pas les reproches formulés par le PLR.
Le Credit Suisse ne comprend pas les reproches formulés par le PLR.
Le Credit Suisse manifeste peu de compréhension pour les reproches du PLR sur le rapport de rémunération de la banque. Les actionnaires ne se prononceront pas vendredi sur le controversé programme de bonus à long terme PIP, souligne le numéro deux bancaire suisse.

Le programme en question a permis au patron Brady Dougan
d'empocher 71 millions, en plus d'un bonus de 18 millions pour
l'exercice 2009. "Il remonte à l'année 2005 et récompense une
excellente performance à comparer à celle des autres banques",
répond le président du conseil d'administration du Credit Suisse
Hans-Ulrich Doerig dans une interview parue mardi dans le
Tages-Anzeiger.

Pas de retour en arrière

Toutefois la banque ne lancerait plus un tel programme
aujourd'hui. "Nous avons appris qu'il pouvait être amélioré",
explique Hans-Ulrich Doerig. "Mais le Credit Suisse est une banque
qui tient parole et ne revient pas après coup sur des règles",
ajoute-il. Le Credit Suisse a été le premier établissement à
introduire un système de bonus/malus, se défend Hans-Ulrich Doerig.
"Nous pouvons de fait revenir factuellement sur les versements de
bonus", en cas de mauvais résultats. Avant d'ajouter que la banque
dispose de la plus forte structure financière en comparaison avec
les autres banques.



Le président du conseil d'administration est préparé aux critiques
qui devraient être formulées concernant le rapport de rémunération
lors de l'assemblée générale vendredi. Selon lui, "les chiffres
sont élevés, mais pas tant que ça comparativement aux autres
banques". "Nous avons réalisé de meilleurs résultats et n'avons pas
exigé d'aide de l'Etat. Nous en sommes fiers", poursuit Hans-Ulrich
Doerig.

Une politique salariale "démesurée" dénoncée

Pour rappel, le comité du Parti libéral-radical (PLR) a pris ses
distances lundi avec "la politique salariale démesurée de quelques
entreprises", invitant les actionnaires à rejeter le rapport de
rémunération 2009 du Credit Suisse. À propos de la place
financière, il est important que les accords de double imposition
soient adoptés, juge Hans-Ulrich Doerig. Le problème des avoirs non
déclarés au fisc doit en outre être résolu. "La Suisse a un à deux
ans devant elle", estime-t-il.



Le président du conseil d'administration dit également être
intéressé à l'aboutissement de l'accord entre la Suisse et les
Etats-Unis concernant l'UBS. Il n'a aucun indice qui lui
permettrait de penser que le Credit Suisse est menacé en cas
d'échec de cet accord. "Les activités transfrontalières aux
Etats-Unis n'ont jamais été particulièrement intenses et nous les
avons déjà restreintes il y a des années", conclut Hans-Ulrich
Doerig.



ats/hof

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Au tour du PDC de monter au créneau

Le PDC veut frapper un coup contre les bonus excessifs "incessants et choquants dans l'industrie de la finance".

Les rémunérations dépassant 3 millions ne devraient pouvoir être attribuées que si l'entreprise possède des réserves financières suffisantes, d'après le parti.

Les rémunérations qui excèdent trois millions par personne devraient être traitées juridiquement comme des répartitions de bénéfice, a expliqué le conseiller national Pirmin Bischof (PDC/SO) mardi devant la presse.

Comme les dividendes, elles devraient être adoptées par l'assemblée générale. Et l'entreprise ne pourrait plus les déduire fiscalement.

Cette idée fait partie d'un paquet qui sera soumis au groupe parlementaire démocrate chrétien le 21 mai.

L'accord avec les Etats-Unis ne devrait recevoir l'aval du parti que si UBS s'engage à payer les coûts découlant de la demande administrative d'entraide, soit quelque 40 millions.

La grande banque devrait en outre reprendre les papiers toxiques garantis par la Banque nationale, qui correspond à une dette de 23 milliards, d'ici la fin de l'année.

Le PDC attend aussi du conseil d'administration d'UBS qu'il examine la possibilité de déposer une plainte civile contre les anciens dirigeants, d'après le président Christophe Darbellay.