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Des baisers pour lutter contre l'homophobie

Pour Pink Cross, la discrimination des gays et des lesbiennes persiste.
Pour Pink Cross, la discrimination des gays et des lesbiennes persiste.
La journée internationale contre l'homophobie et la transphobie est lundi l'occasion de s'embrasser pour lutter contre les préjugés. L'événement est célébré dans plusieurs villes de Suisse romande - Genève, Lausanne et Sion - où des "kiss-in" sont organisés. En Valais, l'église catholique a interdit le rassemblement prévu sur le parvis de la cathédrale de Sion.

L'évêché valaisan a fait interdire la manifestation. "Notre
tentative pour obtenir une explication du vicaire général a tourné
assez vite au vinaigre", a indiqué la secrétaire romande de
l'Organisation suisse des lesbiennes (LOS), Barbara
Lanthemann.



La manifestation valaisanne se tiendra à la place de la Planta,
devant la statue de "la Catherine", à 18h30 comme dans les autres
villes romandes. Elle est ouverte à tout le monde, aux
hétérosexuels comme aux homosexuels. La journée mettra en évidence
la manière dont certaines personnes utilisent les religions pour
justifier leurs positions homophobes.

Migrants défavorisés

Les gays et les lesbiennes immigrant en Suisse souffrent
beaucoup des pressions exercées par leurs familles, dénonce encore
l'organisation de défense des homosexuels Pink Cross. Pour beaucoup
de parents issus des Balkans, de la Turquie ou du Proche-Orient, un
enfant homosexuel est une "honte pour la famille".



Ne voulant pas provoquer l'ire de communautés étrangères, les
transports publics bernois BernMobil ont refusé de suspendre dans
leurs véhicules des affiches sur l'homosexualité en serbe, turc ou
arabe. La porte-parole de BernMobil précise que les affiches
invitant les parents à accepter l'homosexualité de leur progéniture
seront diffusées dans les langues nationales et en anglais.

Footballeurs discriminés

Pour Pink Cross, la discrimination des gays et des lesbiennes
persiste. Pour des footballeurs professionnels par exemple, faire
son "coming out" signifie mettre un terme à sa carrière, assure
Pink Cross. Même si des clubs de supporters gays gagnent peu à peu
en visibilité.



ats/yb

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Des homosexuels se sont embrassés samedi à Genève

Un "kiss-in" a rassemblé samedi après-midi à la place du Molard à Genève une dizaine de couples homosexuels. Les jeunes se sont embrassés pendant cinq minutes sous le regard des passants.

Ce groupe d'amoureux a provoqué les regards étonnés des passants. Quelques remarques désobligeantes ont été lancées. "A Genève, les couples homosexuels qui montrent leur affection dans la rue sont encore regardés de travers", a expliqué un des organisateurs. Le "kiss-in" vise donc à banaliser l'homosexualité, poursuit-il.

Des événements similaires ont eu lieu dans d'autres villes du monde ce week-end. Lundi également, à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, des "kiss-in" seront à nouveaux organisés à Genève, Lausanne et Sion. Mais il s'agit de manifestations chapeautées par les associations gays et lesbiennes qui auront un caractère plus politique que le "kiss-in" de samedi.

Une journée contre l'homophobie

Le 17 mai est depuis 1990 la journée internationale de l'homophobie. C'est la date à laquelle l'Organisation mondiale de la santé a biffé l'homosexualité de la liste des maladies psychiques.

Cette journée a aussi pour objectif de lutter contre la transphobie, soit les actes et préjugés discriminatoires à l'encontre des personnes transsexuelles.