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Le tissu économique romand reste solide

La résistance du tissu économique romand repose surtout sur la diversité des activités.
La résistance du tissu économique romand repose surtout sur la diversité des activités.
L'économie romande a mieux résisté à la crise que la Suisse alémanique. Son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,9% en 2009 à 128,5 milliards de francs, selon les chiffres de l'Institut Créa. Le PIB devrait rebondir en 2010 et 2011, sous réserve des turbulences liées à la crise grecque.

"La Suisse romande a été relativement peu touchée par la crise",
a expliqué mercredi Paul Coudret, conseiller économique à la Banque
cantonale de Fribourg. Elle a bien résisté grâce à la diversité de
son économie et à la force de ses entreprises actives dans les
moyennes et hautes technologies et dans les industries du
savoir.



"Ce secteur 'quaternaire' allie les cellules bleues et grises", a
expliqué devant la presse Paul Coudret. Il représente 27% du PIB
romand et observe, à moyen terme, un rythme de croissance annuel
particulièrement dynamique, de l'ordre de 5% par an.

Nette baisse des exportations

En 2009, le PIB romand a moins diminué que le PIB de la Suisse
(1,5%), dont il représente près du quart de la valeur. La bonne
tenue de la construction (+ 3,6%) a freiné le recul dans le secteur
secondaire.



Dans le tertiaire, le tourisme reste fragile mais, bonne nouvelle,
les Romands ont continué à consommer (+ 2,8%). Pour les
exportations, 2009 a été une "soupe à la grimace", a ajouté Paul
Coudret.



Les exportations ont globalement chuté de 15%, mais la baisse
s'est avérée nettement plus marquée dans le Jura (-24%) et à Genève
(-22%) que dans le canton de Vaud (-7%). Neuchâtel (-8%) reste le
champion des exportations par habitant.



ats/sbo

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Net rebond en 2010 et 2011

Les banques cantonales romandes s'attendent à un net rebond de l'économie régionale en 2010 (+2,1%) et 2011 (+2,2%). Cette croissance devrait être plus marquée qu'en Suisse alémanique.

L'indicateur met aussi en avant la force des entreprises de haute technologie et des industries du savoir. Celles-ci sont "génératrices d'une forte valeur ajoutée" et représentent 27% du PIB romand.

Enfin, l'étude montre que les économies romandes sont de plus en plus en phase. "Il n'y a plus de frontières cantonales dans l'économie", a conclu Paul Coudret.

Depuis 2008, le PIB romand sert d'indicateur économique pour les entreprises et les décideurs politiques. Il est calculé par l'Institut Créa de l'Université de Lausanne, sur mandat des banques cantonales de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud.