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Nous avons testé l'UMTS pour vous

Carte unlimited
Malgré quelques problèmes, une carte révolutionnaire.
On attendait depuis des mois la téléphonie mobile de troisième génération. L’UMTS est enfin à disposition du grand public.

Pour l’instant, une carte PCMCIA commercialisée par Swisscom permet d’accéder au net. Aucun téléphone UMTS n’est encore disponible.

TSR.CH a testé l'Unlimited PC Card proposée par le géant bleu.
Grâce à elle, il est possible de surfer sur son ordinateur portable
depuis presque n'importe quel point du pays. Selon les
technologiques disponibles, elle se connecte en WI-FI, en UMTS ou
en GPRS. Elle passe ensuite théoriquement d'une technologie à l'a
utre sans coupure.



Avant de pouvoir utiliser ce produit, il faut installer le
logiciel sur un PC, qui, pour l'instant, doit obligatoirement être
équipé de Windows XP. Dès le mois d'octobre, une mise à jour du
logiciel permettra d'utiliser la carte sous d'autres systèmes d'e
xploitations, dont Windows 2000, très répandu au sein des
entreprises.

Démarrage facile

L'installation se passe sans problème. En quelques clics de
souris, le logiciel puis la carte sont opérationnels.
Progressivement, l'utilisateur la configure pour qu'elle passe
automatiquement ou non d'une technologie à l'autre. Si une borne
WI-FI est disponible, il est aussi intéressant de créer une
connexion qui permette d'y accéder gratuitement.



Première surprise, dès que la carte est installée, elle ne repère
qu'un faible réseau UMTS en plein cœur de Lausanne. Christian
Neuhaus, porte-parole de Swisscom explique que pour l'heure, cette
technologie «passe parfois mal les murs». De même, si la couverture
déclarée par l'opérateur sur son site internet semble très large
(83% de la population à fin 2004), nous n'avons pas pu en
bénéficier en plusieurs points qui devraient être couverts en
campagne.

Pas de problème dans les rues

Lors d'un petit tour en ville, on constate que l'UMTS marche bel
et bien dans les rues de la cité olympique. Selon la force du
réseau, la connection passe de 50, 150 voire 350 kbits/s, soit très
près des 380 kbits/s promis.



A ces vitesses, consulter la messagerie de son entreprise ou
chercher des informations sur le net est un jeu d'enfant. Et
lorsque le réseau UMTS faiblit, le GPRS prend la relève. Mais là,
il est clair qu'à raison de 30 ou 40 kbits/s, il vaut mieux ne pas
surfer sur des sites trop «riches» en illustrations ou peu
rapides..

Quelques points noirs

A proximité des Swisscom Hotspots, comme dans certaines gares,
la carte devrait permettre de surfer à la vitesse de l'éclair
puisse qu'elle choisit automatiquement le réseau sans fil adéquat.
Pendant notre test, à la gare de Cornavin à Genève, elle n'est
cependant pas parvenue à se connecter automatiquement. Un petit
défaut de jeunesse qui devait être réglé à la fin de notre
test.



Les choses se corsent dans les transports publics. Comme le GSM à
ses début, l'UMTS peine à passer dans les voitures CFF. Parfois, à
la recherche d'un réseau suffisamment puissant, la carte cesse de
fonctionner. Il faut alors l'arrêter, la sortir de son logement
PCMCIA et relancer l'application. De même, le passage de l'UMTS au
GPRS semble ne pas toujours fonctionner correctement.



La charpente et les vitres métallisées s'érigent en véritable cage
de Farday ce qui empêche les ondes du réseau de passer, explique en
substance Carsten Roetz, responsable des relations publiques de
Swisscom Mobile. Alors que ce problème avait été résolu pour le GSM
en posant des réplicateurs de réseau dans la plupart des voitures
de type intercity, cette solution, trop chère, ne sera pas
appliquée à l'UMTS.

Améliorations en vue

Cela dit, le surf dans les transports publics devrait rapidement
s'améliorer. Dès ce printemps, la carte de Swisscom supportera
aussi la norme EDGE, une sorte de turbo pour le GSM qui fonctionne
là où le GPRS est disponible. Il sera alors possible de surfer
presque partout entre 150 et 200 kbits/s.



Faut-il dès lors attendre la sortie de cette future carte? Les
gros utilisateurs de transports publics feraient bien de patienter.
Quoi qu'il en soit, bien que souffrant de certains défauts, la
carte actuelle révolutionne déjà notre rapport à l'Internet, à la
mobilité et aux nouvelles technologies...



Xavier Studer



Le test a été effectué sur un PC équipé d'un Pentium III 800 Mhz,
doté de 512 Mb de Ram et tournant sous Windows XP SP 2.
Configuration minimale: Pentium II 350Mhz, 100Mb d'espace libre sur
le disque dur et 32 Mb de mémoire, Windows XP.

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Les trois technologies

Plusieurs technologies permettent de surfer sur internet et de transférer des données. Toutes n'ont pas le même potentiel. Tour d'horizon.

Le GSM (téléphonie de la 2e génération) et le GPRS (pour les données) couvrent 99,7% de la population. Disponible depuis février 2002, cette dernière technologie permet de transférer de petits fichiers et des e-mails. Elle plafonne entre 30 et 40 kbits/s. C'est insuffisant pour de la vidéo de bonne qualité.

Basé sur la technologie GSM, EDGE permet d'atteindre 150 à 200 kbits/s. Cette technologie couvrira toute la Suisse début 2005. Il sera possible de visionner de la vidéo.

L'UMTS est la technologie de téléphonie de la troisième génération. C'est une nouvelle norme qui n'a rien à voir avec le GSM. Il est nécessaire de constituer un nouveau réseau d'antennes.

L'UMTS permet des téléchargements très rapides: entre 200 et 350 kbits/s dans un premier temps, puis 3 Mbits/s dès 2008. Aujourd'hui, les antennes couvrent 77% de la population. D'ici la fin de l'année 83% de la population devrait être couverte.

Le WI-FI (Wireless Fidelity) est une technologie permettant de constituer des réseaux informatiques sans fil très rapides. Il est déjà possible de se connecter à l'internet à haut débit dans plus de 600 points en Suisse (Hotspots et Freespots).

Cette technologie permet d'atteindre des vitesses de plusieurs Mégabits par seconde. Elle est aussi utilisée par des particuliers désirant constituer un réseau sans fil à domicile.

Encore cher

- Sans abonnement, la carte seule coûte 899 francs. Avec l’abonnement data basic, d’une durée de 24 mois, elle est commercialisée 299 francs.

- L’abonnement data basic se décline en deux formules: forfait au volume de données ou au Mo.

- Le pack de 40Mo coûte 70 francs, celui de 100 Mo 130 et celui de 200 Mo 200 francs.

- Pour ce qui est de la formule de «détail», chaque Mo coûte 2,50 Sfr jusqu’à 40 Mo. De 100 à 200 Mo 1.70 Sfr. A partir de 200 Mo, 1 franc par Mo supplémentaire.