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L'UMTS arrive enfin. Personne ne peut l'utiliser!

D'ici la fin de l'année 83% de la population devrait pouvoir utiliser l'UMTS.
D'ici la fin de l'année 83% de la population devrait pouvoir utiliser l'UMTS.
Profil bas, Swisscom a lancé le premier juillet la téléphonie mobile de troisième génération en Suisse. Pour l’instant, seuls les abonnés des pays voisins ont accès au réseau UMTS de l’opérateur historique.

Swisscom compte ensuite "vendre" cette technologie aux grosses sociétés. Les particuliers devront attendre la fin de l'année.

Cette nouvelle technologie devrait bientôt permettre à tout un
chacun de visionner le dernier match de foot sur son portable en
pleine rue ou dans le bus. En effet, pour des raisons de coûts, les
opérateurs ne prévoient pas pour l'instant de déployer le réseau
sur l'ensemble du territoire.



Ils concentreront leurs efforts sur les parties urbanisées du
pays. Actuellement, avec ses 1000 antennes, Swisscom prétend
couvrir quelque 77% de la population. Pour comparaison, le réseau
GSM, qui est déployé sur une partie beaucoup plus importante du
pays, s'appuie sur près de 4000 antennes.

D'abord les sociétés

Les choses un peu plus sérieuses débuteront fin août. Le géant
bleu commercialisera une carte permettant aux hommes d'affaires de
connecter leur ordinateur portable à internet via plusieurs
technologies, dont l'UMTS. Pour l'instant, Swisscom ne destine ce
produit qu'aux grosses entreprises. Ce sont d'ailleurs elles qui
seront bientôt démarchées à l'occasion d'une campagne de
communication très discrète, confie Christian Neuhaus,
porte-parole.



Cette carte permettra de se connecter à internet en utilisant la
technologie la plus performante disponible à l'endroit où se
connecte l'internaute. Dans l'ordre, d'abord le Wi-Fi (réseau sans
fil Wireless Fidelity, WLAN) dans les grandes gares ou les
aéroports, par exemple, puis l'UMTS dans les rues et le GPRS dans
les campagnes et les zones interurbaines.

Puis les privés

Les particuliers devront patienter. Selon Christian Neuhaus, les
téléphones UMTS ne sont pas encore tout à fait prêts. Le
porte-parole concède que des problèmes de stabilité avec le réseau
existent encore. Ainsi, l'opérateur ne peut pas garantir que des
clients français puissent se connecter sans autre le 1er juillet au
service de Swisscom Mobile.



D'ailleurs, les spécificités techniques du réseau UMTS évoluent
encore actuellement. Swisscom espère que les prochains combinés
seront plus performants et compatibles avec l'offre de l'opérateur.
D'ici la fin de l'année, Swisscom compte commercialiser des
appareils 100% compatibles avec ses antennes.

La fin de l'euphorie

Cette prudence tranche avec l'euphorie d'il y a quelques années.
Les grands opérateurs européens se battaient alors à coups de
milliards pour décrocher les licences UMTS. Lorsque les groupes de
télécommunications ont acquis les licences suisses pour un peu plus
de 50 millions de francs, le soufflé était déjà retombé. Swisscom,
qui a toujours été très prudent dans ce domaine, a donc réalisé de
belles économies.



En tout et pour tout, l'opérateur historique compte investir un
milliard de francs pour le déploiement complet de la téléphonie de
la troisième génération. Pour comparaison, le géant bleu investit
depuis plusieurs années environ 500 millions de francs par an pour
le développement de tous les réseaux de téléphonie mobile.

Pas mûr

Chez les concurrents, l'euphorie n'est pas non plus de mise.
Sunrise et Orange n'ont pas déployé un réseau d'antennes aussi
important que celui de Swisscom. Et ils ne comptent pas le
commercialiser avant quelques mois. Comme la loi les oblige à
couvrir 50% de la population d'ici à la fin de l'année, ces
opérateurs déclarent qu'ils se tiendront à ce chiffre.



Si Orange prévoit "d'informer le public dans le courant de cette
année" et continue de soutenir pleinement cette technologie,
Sunrise se montre plus réservé. Mathieu Janin, porte-parole, estime
que la technologie UMTS n'est pas encore assez mûre et qu'il est
préférable d'attendre. Quant à l'Espagnol Telefonica Moviles,
titulaire de la 4e licence, il a d'ores et déjà jetté l'éponge.

Premiers pas en Europe

En Europe, plusieurs opérateurs ont commercialisé des offres
UMTS ces dernières semaines. En France, SFR propose depuis quelques
jours la téléphonie mobile de troisième génération sur Paris, Lyon
et Toulouse. Lille et Nantes seront raccordées dans quelques mois.
D'ici à la fin de l'année, la filiale de Vivendi Universal et du
britannique Vodafone compte équiper douze villes.



Toujours à la mi-juin, Orange France à ouvert son réseau UMTS à
Bordeaux. La filiale de France Telecom prévoit un lancement
national d'ici la fin de l'année. D'ici à 2009, le premier
opérateur hexagonal ambitionne d'offrir ce service à environ 90%
des Français.



Xavier Studer, tsr.ch

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Les technologies en concurrence

Plusieurs technologies permettent de surfer sur internet et de transférer des données. Toutes n'ont pas le même potentiel. Tour d'horizon.

Le GSM (téléphonie de la 2e génération) et le GPRS (pour les données) couvrent 99,7% de la population. Disponible depuis février 2002, cette dernière technologie permet de transférer de petits fichiers et des e-mails. Elle plafonne entre 30 et 40 kbits/s. C'est insuffisant pour de la vidéo de bonne qualité.

Basé sur la technologie GSM, EDGE permet d’atteindre 150 à 200 kbits/s. Cette technologie sera disponible à partir du printemps 2004 et couvrira toute la Suisse début 2005. Il sera possible de visionner de la vidéo.

L’UMTS est la technologie de téléphonie de la troisième génération. C’est une nouvelle norme qui n’a rien à voir avec le GSM. Il est nécessaire de constituer un nouveau réseau d’antennes. L'UMTS permet des téléchargements très rapides: entre 200 et 350 kbits/s dans un premier temps, puis 3 Mbits/s dès 2008. Aujourd’hui, les antennes couvrent 77% de la population. D’ici la fin de l'annle, 83% de la population devrait être couvert.

Le Wi-Fi (Wireless Fidelity) est une technologie permettant de constituer des réseaux informatiques sans fil très rapides. Il est déjà possible de se connecter à l’internet à haut débit dans plus de 500 points en Suisse (Hotspots et Freespots). Cette technologie permet d’atteindre des vitesses de plusieurs Mégabits par seconde. Elle est aussi utilisée par des particuliers désirant constituer un réseau sans fil à domicile.

Complémentarité

L’avenir semble être à la complémentarité des technologies, du moins dans un premier temps. Les appareils téléphoniques multimédia devront supporter plusieurs normes et utiliser la plus performante disponible. Les téléphones passeront donc dans l’ordre de l’UMTS à Edge et au GPRS. Les utilisateurs d’ordinateurs portables utilisant des cartes PCMCIA multinormes peuvent encore compter sur le Wi-Fi, présent dans de plus en plus de lieux publics.