Publié

En quoi l'école vous préoccupe-t-elle?

L'école est l'une des préoccupations majeures des Romands.
L'école est l'une des préoccupations majeures des Romands.
Arrivant en 2e position des préoccupations majeures des Romands derrière l'écologie, selon le sondage publié par la RTS, la formation et l'école occupent aussi l'agenda politique, dans le canton de Vaud notamment, où le Grand Conseil a entamé mardi un débat sur une nouvelle réforme scolaire. Un intérêt inédit qui ne surprend pas Georges Pasquier, président du syndicat des enseignants romands.

Selon le sondage réalisé par l'institut M.I.S Trend pour la RTS et publié dimanche, la formation et l'école arrivent en deuxième position des préoccupations des Romands. Cette thématique est considérée comme primordiale par 28% des sondés, qui se disent non seulement préoccupés mais aussi touchés par le sujet. Seule l'écologie est un sujet plus important (37%), le coût de la vie ou la criminalité arrivant derrière.

Pour Georges Pasquier, président du syndicat des enseignants romands, cet intérêt n'a rien de surprenant. C'est surtout la place de l'école dans la société qui est problématique. Il y a quelques années, l'école servait avant tout à alphabétiser la population. "Et même si on n'était pas les plus doués, on s'en sortait quand même, on trouvait un travail manuel." Mais maintenant, il faut absolument développer de multiples compétences, faute de quoi on est marginalisé. Cette évolution inquiète, d'autant plus que l'école ne suit pas toujours le rythme.

Des rôles à redéfinir

Concernant les thèmes qui préoccupent le plus les Romands, c'est la mauvaise éducation des jeunes qui arrive en tête (29%). Aux yeux de Georges Pasquier, cela provient d'une certaine peur de la société envers les jeunes. Une crainte qui provient d'un manque de solidarité concernant l'éducation. "On ne travaille plus ensemble, il faut redéfinir le rôle de l'école et celui de la famille".

Les réformes scolaires à répétition constituent un autre point noir pour les personnes interrogées (25%). Un problème certain pour Georges Pasquier: il faudrait éviter les réformes majuscules ou les petits bricolages et privilégier les changements en continu. Un problème qui provient en premier lieu des décideurs, qui changent souvent tous les 4 ans et qui lancent de grandes réformes sans forcément tisser des contacts avec le terrain.

Les autres thématiques retenues par les sondés ont trait au faible niveau d'instruction des élèves qui leur complique la recherche d'une place d'apprentissage (17%) et à des enseignants moins compétents ou motivés (11%). Le fait qu'il y ait trop d'étrangers dans les classes n'est en revanche pas un sujet d'inquiétude aigu (8%).

Frédéric Boillat

Publié