Au Conseil des Etats, les partis attendent le second tour pour envisager une alliance. Cet apparentement pour le Conseil national, déposé mercredi, détonne dans le paysage politique suisse.
Calendrier cantonal en cause
"Il semble que c'est le seul canton où nous avons pu nous entendre", a expliqué mercredi à l'ats Claude-Alain Voiblet, secrétaire général de l'UDC Vaud. Cette entente s'explique en partie par le calendrier électoral vaudois.
"Nous n'avons pas seulement réfléchi à cette élection, mais aussi dans la perspective de l'élection au Conseil d'Etat dans six mois", a poursuivi le stratège de l'UDC. Sans une large union, la droite vaudoise risque de perdre la majorité en mars prochain.
Gilles Meystre, secrétaire politique des radicaux, reconnaît que le PLR Suisse défend une ligne claire, où "il faut travailler le moins possible" avec l'UDC. "Mais le parti suisse est aussi conscient qu'il existe d'autres enjeux, notamment les élections cantonales".
Des chances maximisées
L'apparentement permet de "maximiser" les chances des listes PLR au National: il peut suffire de quelques suffrages pour sauver un siège", a relevé Gilles Meystre, qui rappelle que le PLR vaudois marque sa différence pour l'élection au Conseil des Etats en lançant deux candidats, la conseillère nationale Isabelle Moret et l'ancien journaliste Fathi Derder.
L'UDC a déposé une liste distincte avec les noms du conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud et du conseiller national Guy Parmelin. Mais là aussi, une liste commune est prévue pour le deuxième tour.
Sans surprise, la gauche a signé un apparentement rose-rouge-vert pour l'élection au Conseil national qui comprend six listes: PS, Verts, La Gauche-POP, La Gauche-Solidarités plus les jeunes socialistes et écologistes. Cinq partis du centre droit (Verts libéraux, PDB, UDF, PEV et le PDC avec deux listes) ont aussi uni leurs forces. Ils espèrent ainsi conquérir un deuxième siège à Berne.
ats/mej