En cas de nouvelle crise mondiale, la Suisse ne sera pas épargnée: le tourisme baisse, les exportations s'essoufflent, a souligné Fulvio Pelli, président du PLR. "Il faut éviter que nos entreprises soient touchées, que la Suisse se désindustrialise". Le Tessinois a pris en exemple l'Angleterre, "qui a perdu beaucoup de sa base industrielle à cause de conditions-cadres défavorables et de la puissance des syndicats des travailleurs".
Fulvio Pelli estime que la Suisse doit donc se préparer à lutter contre la crise, "en prenant des décisions raisonnables et refuser tout compromis avec le populisme". Il a mis en cause des "saboteurs" comme Christian Levrat, président du PS.
En souhaitant instaurer des salaires minimaux, six semaines de vacances pour tous ou un impôt sur les bonus, la gauche empêchera la création d'emplois et remettra en cause l'une des forces de la Suisse, qui est d'avoir contenu sa dette publique.
Le président du PLR s'en est aussi pris aux autres partis, à savoir le PDC, le PBD et les Verts libéraux, pour leur engagement en faveur de l'abandon du nucléaire. Enfin, il a dénoncé l'isolationnisme de l'UDC.
Deux résolutions adoptées
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a appelé la politique, l'économie et la population à se battre pour l'emploi. Dans la foulée, les 200 délégués ont approuvé les résolutions intitulées "Renforcer les PME-créer des emplois" et "Des emplois grâce à un système d'approvisionnement énergétique sûr et compétitif".
Les principales exigences de la première sont notamment de lutter pour un droit du travail d'inspiration libérale et de contenir dans d'étroites limites les charges accessoires sur les salaires. Le niveau des taxes doit être bas et la charge bureaucratique réduite. Les capacités de travail indigènes doivent aussi être mieux exploitées pour prévenir un manque de main-d'oeuvre spécialisée.
La seconde résolution doit permettre à la Suisse d'appartenir au wagon de tête des pays européens dans lesquels l'énergie est la moins chère, pour garantir des emplois concurrentiels dans le pays. Pour ce faire, il est indispensable de libéraliser le marché de la production et de la consommation d'énergie, de démanteler les monopoles et d'imposer la transparence des prix. Les importations doivent être limitées au strict minimum et les sources diversifiées. En regard de la politique climatique, les grandes centrales basées sur les énergies fossiles sont conçues comme une solution transitoire.
ap/hof