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Baby-sitting en ligne des électeurs

L'UDC devrait doubler son nombre de représentants au Conseil communal de Lausanne. [Dominic Favre]
Avant de glisser son bulletin dans l'urne, un détour par Internet aide à faire son choix. - [Dominic Favre]
Les "aides" au vote se multiplient sur Internet, permettant de clarifier ses positions ou celles des candidats pour les prochaines élections fédérales.

Pour s'y retrouver, dans la jungle des postulants à un siège sous la Coupole fédérale, il y a bien sûr les sites des différents partis. Mais tout, du discours politique à la présentation des candidats, y est d'une désarmante perfection.

Et puis on peut y être victime de subtils détournements, comme le relève Le Matin du jour: Isabelle Chevalley, des Verts libéraux, a réussi à amener les internautes qui tapait "PLR" sur Google vers son propre parti, avec un lien publicitaire.

Smartvote et les autres

Alors, pour les indécis, restent les "aides" au vote en ligne. L'incontournable Smartvote en est la pionnière, née en 2003, lors d'une soirée de fête de la bière entre étudiants argoviens, rappelle l'Aargauer Zeitung. A travers 32 ou 75 questions, Smartvote définit votre profil politique sous forme de toile d'araignée et vous fait des recommandations de vote, selon votre arrondissement électoral.

Les résultats peuvent être déroutants, note le journal, puisque Smartvote peut vous recommander de sombres inconnus de petits partis qui n'auront aucune chance en octobre prochain. En 2007, ce sont tout de même 15% des électeurs qui ont eu recours à cet outil, débouchant sur presque un million de recommandations...

Vimentis se veut une alternative au "monopole" Smartvote. Créée par des étudiants de la Haute Ecole de Saint-Gall, elle suggère, après réponses à 32 questions (uniquement en allemand), non seulement des candidats mais aussi des listes. Umweltrating, patronné par cinq associations écologistes, juge le degré de conscience "verte" des candidats selon leurs votes au Parlement. Google enfin, en partenariat avec la SonntagsZeitung, offre un nouveau baromètre des cinq partis les plus importants selon le nombre de recherches qui y ont trait, pour n'importe quelle période donnée depuis 2004.

Pascal Praplan

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