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Fédérales: l'indice écologique des partis publié

MM Pelli et Darbellay
Fulvio Pelli et Christophe Darbellay n'ont pas les mêmes vues sur l'écologie.
La protection de l'environnement n'est plus l'apanage de la gauche. Après Fukushima, le camp bourgeois s'est divisé, le PBD, le PDC et les Evangéliques soutenant une sortie du nucléaire. Le PLR et l'UDC se montrent en revanche peu sensibles à ces questions, selon un classement d'organisations écologistes.

"Il y a clairement un avant et un après-Fukushima", a relevé vendredi Caroline Beglinger, responsable politique à l'Association transports et environnement (ATE) et présidente de l'Alliance Environnement, lors d'une conférence de presse à Berne.

Selon l'"ecorating" de la 48e législature, la sensibilité de certains partis du centre-droite sur l'énergie nucléaire a radicalement changé. "Le fossé entre la gauche et la droite sur la question idéologique de l'énergie s'est nettement déplacé au centre du bloc bourgeois", a expliqué Markus Alleman, co-directeur de Greenpeace.

PLR et UDC à la traîne

Le soutien environnemental du PBD s'élève dans ce domaine à 77% et celui du PDC à 60%. PLR à la traîne D'une manière plus générale, durant ces quatre dernières années, les parlementaires PDC du Conseil national ont voté à 59% en concordance avec les organisations environnementales, le PBD à 64%, les Vert'Libéraux et les Evangéliques à 97%.

A l'opposé, l'UDC vote nettement en défaveur de l'environnement avec seulement 10% et le PLR stagne au niveau de 30%, un score qui s'explique sans doute par ses tergiversations sur la question nucléaire. La gauche, représentée par le PS et les Verts, sont comme attendu en phase avec les arguments des milieux proches de la nature (97%).

Vérifier les promesses électorales

Ce classement permet en particulier de voir les différences entre promesses électorales et votes au parlement. Le tableau pour le président du PLR Fulvio Pelli indique par exemple que 23,6% de ses votes sont proches des attentes écologistes alors que 50% de ses promesses dans la campagne actuelle touchent à la protection de la nature.

Dans l'ensemble, les représentants de la Suisse romande se sont montrés plus respectueux de l'environnement (60% contre 51%) et les femmes (72,5%), tout parti confondu, ont fait preuve d'une sensibilité plus grande que les hommes (45,4%).

ats/cab

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Un outil pour les électeurs

L'ecorating, réalisé par Greenpeace, Pro Natura, l'Association transport et environnement (ATE), le WWF Suisse, la Fondation Suisse de l'Energie et ASPO/BirdLife Suisse doit servir d'outil aux électeurs en vue du scrutin d'octobre, a souligné Caroline Beglinger, responsable politique à l'Association transports et environnement (ATE) et présidente de l'Alliance Environnement.

"Si on veut voter bourgeois, cela vaut la peine de choisir les bonnes personnes et d'examiner leurs votes en matière de protection de la nature", a-t-elle lancé.

L'ecorating s'est également intéressé aux candidats. Environ un tiers ont répondu au sondage, soit quelque 1000 personnes dont 100 parlementaires qui se représentent.

A noter que passablement de bourgeois n'ont pas répondu au questionnaire, seuls 10% des candidats PLR ayant donné réponse.

En matière d'énergie, plus de 97% des sondés souhaitent qu'au moins 31% de l'approvisionnement provienne d'énergies renouvelables et 95% soutiennent que l'efficacité énergétique des nouveaux véhicules respecte les règlementations de l'UE d'ici 2020.

L'ecorating s'est basé sur 53 objets en matière d'environnement votés au Conseil national. Pour le Conseil des Etats, un questionnaire en 30 points a été envoyé aux sénateurs.