"Nous représentons un million de femmes, c'est beaucoup pour un petit pays comme la Suisse", a déclaré à l'AFP Etiennette Verrey, présidente de la Commission fédérale pour les questions féminines (CFQF).
Le projet interpelle aussi les partis et les hommes politiques en leur demandant ce qu'ils font pour la promotion des femmes en Suisse. L'objectif de cette initiative, une première pour les organisations féminines suisses, est d'augmenter le nombre de femmes élues au parlement.
Actuellement, le Conseil national (chambre basse) compte 30% de femmes et le Conseil des Etats (chambre haute) 20%. Les femmes en Suisse n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1971, il y a seulement 40 ans.
Pour appuyer leur initiative, les associations féminines ont commandé une étude à la politologue Regula Stämpfli, publiée vendredi. Cette étude dénonce les dérives dans les médias vers le culte de l'apparence et des moeurs de télé-réalité au détriment du débat politique.
La politologue compare notamment les élections à des castings pour la Nouvelle Star et relève que la coiffure d'une femme politique intéresse davantage certains médias que ses prises de positions politiques.
"L'idéal serait d'arriver à une représentation paritaire 50/50, mais c'est une illusion", a estimé Mme Verrey, pour qui faire progresser le nombre de femmes élues au sein des partis de droite, comme l'UDC, serait déjà un premier progrès. L'UDC, premier parti politique de Suisse, ne compte que 10% de femmes parmi ses élus.
Au gouvernement, qui compte sept membres, les femmes sont cependant majoritaires, avec quatre femmes pour trois hommes.
afp/rber