Les membres du PBD ne se laisseront pas distraire ou même décourager, a précisé la conseillère d'Etat grisonne. A ses yeux, le bilan d'Eveline Widmer-Schlumpf est bon, même ses adversaires politiques doivent le reconnaître. En cas d'élection du gouvernement par le peuple, elle serait "très nettement élue".
Le PBD n'a donc aucune intention de retirer la ministre: "Nous sommes venus pour rester - notre conseillère fédérale aussi", a souligné Barbara Janom Steiner sous les applaudissements nourris des 200 personnes présentes. Aucune décision ou résolution n'était prévue à la réunion, le but étant de souder la base du parti avant les élections fédérales du 23 octobre.
"La confiance ne s'achète pas"
Eveline Widmer-Schlumpf a elle déclaré qu'on ne peut pas simplement acheter la confiance, mais qu'elle se mérite après un effort. Un peu moins de "marketing" et davantage de pragmatisme ferait du bien à la politique helvétique. "La Suisse a besoin de forces constructives. En faisant trop par des slogans, il ne faut pas s'étonner que la politique perde de sa crédibilité", a encore expliqué la ministre.
Pour la Grisonne, les femmes doivent davantage s'impliquer. En matière d'écologie ou de questions de société, celles-ci possèdent souvent une sensibilité particulière. Avec leur expérience de vie, elles peuvent amener d'autres aspects en politique que les hommes.
Pour les élections fédérales, le PBD cherche activement à grappiller des voix auprès des femmes dans le camp bourgeois. Celles-ci devraient s'exposer davantage, selon Barbara Janom Steiner, car au PBD, elles sont aussi au premier rang. Le PBD entend enfin doubler le nombre de ses mandats de 5 à 10 au Conseil national. Aux Etats, il compte au moins maintenir le siège bernois de Werner Luginbühl.
ats/jzim