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Les libéraux-radicaux romands plus à gauche que les alémaniques

Flèches routières: gauche/droite [Flickr - Jeremy Brooks]
Plus à gauche ou plus à droite? - [Flickr - Jeremy Brooks]
Les politiciens romands et tessinois défendent-il des valeurs différentes de celles de leurs collègues alémaniques? L’analyse des profils Smartvote des candidats au Conseil national permet d’esquisser une réponse sur la base de chiffres. Le Parti libéral-radical est la formation où ce "Röstigraben" apparaît le plus marqué, même si les différences sont assez faibles pour l'ensemble des partis suisses.

La différence de positionnement entre Romands et Alémaniques au sein des Partis

L’analyse des différences entre les profils Smartvote des candidats romands et des candidats alémaniques au sein des cinq grands partis nationaux montre l’existence d’un léger écart entre leur positionnement moyen. C’est parmi les membres du Parti libéral-radical (PLR, en bleu) que la différence est la plus marquée. Au PLR, les latins se placent moins à droite et sont moins libéraux que les alémaniques, selon Smartvote.

Confronté à ce résultat, Philippe Miauton, secrétaire romand et porte-parole du PLR ne se dit «pas surpris, ni inquiet». Cette différence reflète selon lui une «différence de sensibilité qui est aussi perceptible dans les autres partis, comme l’UDC par exemple». Philippe Miauton précise aussi que «la base de l’analyse de l’unité d’un parti devrait être le comportement de son groupe parlementaire, et pas les profils Smartvote». Le porte-parole du PLR ajoute qu’étant donné «le grand nombre de candidats, il est normal d’observer des différences», et qu’il faudra juger de «la position des élus, après les élections».

Les latins plus à gauche, sauf au PS

Au sein du Parti démocrate-chrétien (PDC), la tendance est la même qu’au PLR. Les candidats suisse-alémaniques se positionnent un peu plus à droite et se profilent de manière plus libérale que les romands et les tessinois. Cette divergence est cependant moins marquée qu’au PLR.

A l'autre bout de l'échiquier politique et contrairement aux idées reçues, les candidats romands et tessinois du Parti socialiste et des Verts ne se situent pas plus à gauche que leurs collègues alémaniques, en regard de leurs réponses au questionnaire Smartvote. On observe tout au plus que les latins ont répondu, en moyenne, de façon un peu moins libérale, mais les différences régionales sont faibles. Ce qui n’est pas surprenant, puisqu’en moyenne nationale, les candidats socialistes et verts présentent des profils bien plus proches entre eux que les membres des trois autres grands partis.

Pour l’Union démocratique de centre (UDC), le constat est clair. Les candidats romands sont habituellement considérés comme étant plus modérés que les membre alémaniques du parti. Pourtant, leur profil Smartvote, même s’il est en moyenne un peu plus à gauche, les place encore dans la moyenne de celui de leurs collègues alémaniques.

Florian Fischbacher

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