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Le "e-voting" fédéral attendra... 2019

E-voting
En 2004, quatre communes genevoises testaient déjà l'e-voting lors de votations.
Une partie des Suisses de l'étranger voteront ce dimanche par Internet, une première pour des élections fédérales. Mais il faudra encore huit ans pour que cette manière de faire soit généralisée.

La mesure pourrait avoir des effets sur l'abstentionnisme ou les équilibres politiques, note L'Agefi de jeudi. Mais ce n'est pas ce qui freine les promoteurs de l'e-voting, qui n'envisagent pas l'introduction généralisée de ce mode d'élection au niveau fédéral avant deux législatures. Il s'agit bien plutôt de prendre toutes les mesures pour éviter le moindre problème organisationnel ou de sécurité qui pourrait entamer la confiance fragile des citoyens, voire celle des cantons dont certains restent réticents à l'idée. Alors, depuis une dizaine d'années, on se hâte lentement. Des essais pilotes ont eu lieu à Genève, Neuchâtel et Zurich en 2004, avec des systèmes informatiques différents, sur des objets fédéraux. En février dernier, 177'500 électeurs pouvaient se prononcer par cyber-vote sur l'initiative populaire  "pour la protection contre la violence des armes".

Au niveau des élections fédérales, les chiffres arrêtés pour le premier essai de ce dimanche sont plus modestes: 22'000 Suisses de l'étranger de quatre cantons alémaniques pourront voter de la sorte. En 2015, ce devrait être tous les Suisses de l'étranger, et enfin l'ensemble du corps électoral en 2019. Les questions de sécurité qui ralentissent le processus sont de plusieurs types, rappelle L'Agefi. Les différents systèmes informatiques cantonaux doivent tout d'abord être sécurisés à tous les niveaux. L'émission de vote à partir des ordinateurs personnels des électeurs doit pouvoir ensuite résister à d'éventuels logiciels malveillants. Last but not least, l'anonymat des électeurs ou des votants doit être garanti malgré la nécessité pour les chancelleries de les identifier... Les enseignements de l'expérience de dimanche seront décisifs pour la poursuite du programme - y compris le développement de la signature électronique de reférendums. Ou pour son arrêt pur et simple en cas de faux pas.

Pascal Praplan

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