Le président du PS cantonal David Bonny promenait dimanche une mine réjouie à l'Hôtel cantonal, véritable QG des élections. Il l'avait martelé sur tous les tons: le PS voulait devenir le premier parti du canton. Pari réussi avec 26,6% (2007:22,7%).
Le grand vieux parti, le PDC, dégringole à la troisième place en termes de voix, avec 20,3% des suffrages, contre 24,8% en 2007. Il est devancé par l'UDC qui encaisse un léger tassement à 21,4%, contre 22% en 2007.
Equilibre inchangé
L'équilibre entre droite et gauche reste inchangé au sein de la députation: quatre à droite, trois à gauche. Les cinq sortants Dominique de Buman (PDC), Christian Levrat (PS), Jean-François Steiert (PS), Jacques Bourgeois (PLR) et Jean-François Rime (UDC) sont réélus.
Précieux apparentement
Le PDC maintient ses deux sièges avec le sortant Dominique de Buman et la nouvelle élue Christine Bulliard-Marbach. Cette dernière remplace Thérèse Meyer-Kaelin qui était la seule des parlementaires fribourgeoises à ne pas vouloir rempiler. Malgré son recul, c'est grâce à son apparentement avec deux nouveaux venus sur la scène fribourgeoise, les Vert'libéraux (3,5%) et le PBD (1,9%), que le PDC parvient à sauver son deuxième siège.
La victime PCS
Le PCS fribourgeois perd, lui, son siège au National. Mais ce n'est pas une surprise. La conseillère nationale Marie-Thérèse Weber-Gobet se savait en danger. Dernière arrivée de la députation en 2008, la Singinoise n'a pas démérité, mais les constantes comparaisons avec son flamboyant prédécesseur Hugo Fasel ne lui auront pas facilité la tâche.
Léger recul
Comme en 2007, l'UDC ne parvient pas à faire un deuxième siège. Elle recule même un peu, alors même qu'elle disposait d'une liste de poids avec en particulier le député Pierre-André Page et la présidente du parti cantonal Gilberte Demont.
Le PLR enregistre 12,8% et recule ainsi d'un point par rapport à 2007. Jacques Bourgeois sauve son siège: le conseiller national et directeur de l'Union suisse des paysans (USP) ratisse large, mais son ouverture d'esprit face à la sortie du nucléaire ne l'a pas nécessairement servi auprès de l'électorat traditionnel du PLR.
ats/olhor