Après le revers de l'UDC au niveau fédéral, deux idéologies s'affrontent au sein du parti et entre deux de ses leaders romands. Dans l'émission "Forum" de la RSR, Yvan Perrin et Oskar Freysinger se sont opposés avec fermeté.
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Deux stratégies opposées
Yvan Perrin a défendu la stratégie de l'UDC malgré la défaite et estime qu'il était juste de vouloir gagner de nouveaux sièges au Conseil des Etats. Le Neuchâtelois juge aussi que le parti ne doit pas aller plus loin dans la provocation.
Oskar Freysinger est d'un tout autre avis et refuse de trahir son style. Le Valaisan rejette l'idée de devenir consensuel, faute de quoi personne ne votera plus pour l'UDC. "On attend de l'UDC qu'il soit le vilain garçon qui met le doigt dans les plaies, pour réveiller les consciences des partis gouvernementaux."
Le conseiller national valaisan estime aussi que l'UDC doit désormais "définir exactement les rôles" au sein du parti, rediscuter globalement et choisir les personnes les plus aptes à occuper des postes à responsabilité.
Une vice-présidence en jeu
En toile de fond de cette bisbille apparaît aussi la vice-présidence de l'UDC. Yvan Perrin, qui occupe ce poste, avait annoncé son intention de la quitter après les élections fédérales. Mais il a changé d'avis. Mardi, il a confirmé son intention de briguer un nouveau mandat.
Le Neuchâtelois a annoncé sa démission de son poste à la police cantonale de Neuchâtel. "La police et la vice-présidence n'étaient pas compatibles, un choix a donc dû être fait", a indiqué le conseiller national dans "Forum". "J'ai privilégié l'activité qui me procurait le plus de satisfaction", a-t-il souligné.
Et concernant la question d'une éventuelle candidature d'Oskar Freysinger à ce poste, Yvan Perrin n'y voit aucun inconvénient: "Si Oskar est candidat, il y aura une élection et s'il est élu, ce sera très bien". L'essentiel, pour le Neuchâtelois, c'est qu'il y ait un Romand au sein de la direction du parti.
boi