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Widmer-Schlumpf veut rester conseillère fédérale

La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf (ici au Conseil des Etats, le 21 septembre) veut se concentrer sur son travail et non sur sa réélection. [Lukas Lehmann]
La ministre des Finances se présentera bien aux élections du 14 décembre prochain. Sa décision a été difficile à prendre, selon ses proches. - [Lukas Lehmann]
Par souci de stabilité, Eveline Widmer-Schlumpf souhaite rester au gouvernement, et se présentera bien aux élections fédérales le 14 décembre prochain. Pour le journal Der Sonntag, qui a fait un décompte théorique des voix, sa réélection est assurée.

Une semaine après les élections fédérales, la presse dominicale s'est penchée sur l'élection du 14 décembre au Conseil fédéral, avec pour enjeu le sort qui sera réservé à Eveline Widmer-Schlumpf. "Je peux dire qu'elle est candidate à sa réélection. Elle m'a donné le feu vert samedi après-midi", a déclaré à la SonntagsZeitung et à Sonntag le conseiller national bernois Hans Grunder, président du Parti bourgeois démocratique (PBD).

La direction du parti a eu une longue discussion avec sa conseillère fédérale mardi dernier, l'encourageant à rester, notamment en regard des "nombreux fans" qu'elle a parmi la population.

Mais, pour la Grisonne, la décision a été "plus difficile à prendre que nous l'attendions": elle s'est demandée si son retrait serait dans l'intérêt du pays. Finalement, elle et son parti ont conclu qu'une candidature était garante de la stabilité dont le pays a besoin.

Nombreux soutiens

Selon la NZZ am Sonntag, la ministre des finances peut en tout cas compter sur le soutien des femmes parlementaires bourgeoises. "Nous nous mobiliserons à nouveau" si une non-réélection se dessine, a expliqué l'ancienne conseillère nationale Rosmarie Zapfl (PDC/ZH), présidente de l'Alliance des sociétés féminines suisses (alliance F).

Cette dernière avait déjà réuni quelque 12'000 personnes sur la Place fédérale en 2008, lorsque l'UDC voulait forcer celle qui était encore membre du parti à quitter le gouvernement. Pour Rosmarie Zapfl, il n'y a aucune raison de ne pas réélire "une si bonne conseillère fédérale".

Dans la Zentralschweiz am Sonntag, la ministre PBD reçoit aussi le soutien de l'ancienne Chancelière de la Confédération Annemarie Huber-Hotz, membre du Parti libéral-radical. Pour elle, même si l'UDC a droit à deux sièges en vertu de la concordance, on ne doit pas sacrifier une conseillère fédérale très compétente pour de pures raisons d'arithmétique de partis.

Dynamique favorable

Pour le président du Parti socialiste, Christian Levrat, qui s'exprime dans le SonntagsBlick, "la dynamique politique actuelle parle en faveur de Widmer-Schlumpf": le PBD a fortement progressé lors des dernières élections fédérales et sa ministre est très populaire. Mais les chances de l'UDC augmenteront si le parti présente un candidat modéré et de qualité.

Se livrant au jeu des pronostics, Der Sonntag estime que la réélection de la Grisonne est assurée. Avec le PBD, le PDC, le PCS, le PEV, les Verts libéraux, le PS et les Verts, elle obtiendrait une majorité de 113 voix au Conseil national et de 19 voix sur les 31 sièges déjà attribués au Conseil des Etats.

ap/pima

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