La droite a déposé mardi une interpellation afin de savoir si le logiciel Votelec mis en cause lors du bug est encore adapté à la situation actuelle. Le canton de Vaud est le seul à l'utiliser et il n'a pas fonctionné malgré les contrôles et les tests, soulignent UDC, libéraux et radicaux. Les signataires s'interrogent sur l'existence d'un plan B et sur la responsabilité de la gestion de la crise (direction des systèmes d'information ou service des communes). Enfin, ils veulent connaître les mesures envisagées "pour éviter un tel désastre à l'avenir". Les députés espèrent une réponse dans le délai légal de trois mois et "surtout avant les élections cantonales de 2012".
Amateurisme inquiétant
Mêmes préoccupations chez les socialistes qui déplorent par ailleurs des dysfonctionnements importants en matière de gouvernance. Dans leur postulat déposé mardi, ils estiment indispensable que le Conseil d'Etat procède à une analyse fine des problèmes rencontrés. Selon eux, il est impératif que le service en charge des élections dispose à l'avenir d'un plan de secours. Les socialistes souhaitent aussi disposer d'une analyse comparative sur le plan intercantonal, ainsi que d'indicateurs de pilotage.
Par ailleurs, les postulants déplorent l'absence de plan de communication et d'information publique dans cette crise. Elle traduit un "amateurisme inquiétant" à ce niveau de responsabilité. Ils demandent un rapport au gouvernement sur sa stratégie de communication en cas de crise.
Le Conseil municipal aussi interpellé
En parallèle, une interpellation urgente sur le même thème devrait être traitée mardi prochain au Conseil communal de Lausanne. Signée par le député et conseiller communal UDC Philippe Ducommun, elle s'inquiète du déroulement du dépouillement dans la capitale.
Résultats avec un jour de retard
Dans le canton de Vaud, les résultats du Conseil national sont tombés avec un jour de retard, le lundi 24 octobre à 17h06, suite à un bug informatique. La panne viendrait du système Votelec. Il aurait empêché les communes d'introduire leurs données dans le système centralisé.
Selon la droite, les conséquences de ce retard sont inadmissibles: des centaines des scrutateurs ont été "abandonnés" sans information dans les bureaux. Les partis politiques ont eu moins de deux heures pour planifier leur stratégie en vue du second tour. Enfin cette attente prolongée démontre un irrespect envers les candidats, souligne encore l'interpellation.
ats/olhor