"Les bodybuilders sont obligés de se doper pour gagner"
Protéines en poudre, stéroïdes, des produits courants au fitness, selon le réalisateur et ex-bodybuilder David Nicolas Parel. La rédaction politbox l'a rencontré avant sa sortie à Morat sur le sport et la santé.
"A la base, le bodybuilding c'est une hygiène de vie: soulever des haltères, suivre une diététique stricte", explique David Nicolas Parel, réalisateur du film documentaire "Body, le corps du frère", qui suit son frère dans les coulisses d'une compétition de culturisme.
"Mais depuis 30 ou 40 ans, les niveaux des compétitions sont tellement élevés, même en Suisse, que les bodybuilders sont obligés de prendre des produits pour augmenter leur masse musculaire", poursuit l'ex-bodybuilder.
Changements hormonaux
Il met en garde les jeunes qui font du fitness et voudraient ressembler aux magazines: "concrètement les stéroïdes, ça vous dérègle hormonalement, ça agit sur votre libido, votre humeur, vous êtes plus agressif".
David Nicolas Parel avoue avoir perdu 7 kg en 5 jours avant une compétition, "c'est très dangereux", d'où l'importance d'être suivi par de bons coachs.
"Ce sport m'a toutefois appris le dépassement de soi et le goût de l'effort".
>>Revoir l'interview du réalisateur au 12h45:
Sophie Badoux et Mathieu Henderson
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De 125 à 68 kilos en 3 ans
"J'ai été obèse pendant toute mon enfance et mon adolescence... J'ai eu envie de transformer mon corps en fait", raconte David Nicolas Parel quand on lui demande pourquoi il a choisi le bodybuilding.
"Je suis passé de 125 à 68 kilos. J’ai rencontré un coach dans une salle de sport à Genève, il m’a appris les méthodes d’entraînement et la diététique. Trois ans après avoir fait 125 kilos, je suis monté sur une scène pour une compétition, un grand moment".
L'équivalent de 30 blancs d'oeufs par jour
Pour reconstruire son muscle, les bodybuilders sont obligés de manger toutes les 2 à 3h lorsqu'ils se préparent à une compétition. Cela passe par des repas riches en protéines et en glucides. Mais difficiles d'en avaler en de telles quantités, donc les sportifs se tournent souvent vers des poudres.
"Ce n'est pas évident de se cuisiner tous les jours 30 blancs d'oeufs dans la journée ou 2 à 3 kilos de viande, donc c'est vrai que les poudres facilitent la chose", note David Nicolas Parel.
Politbox se rend à Morat
Pour sa quatrième étape le samedi 4 juillet, politbox se rend au festival Wake'n'Jam à Morat pour parler de sport et santé chez les jeunes.
Retrouvez en live sur RTSinfo dès 16h, les interviews de sportifs et wakeboarders présents à Morat mais aussi une rencontre exclusive avec le chanteur Bastian Baker, lui-même un ancien hockeyeur de haut niveau.