Avant d'être le musicien reconnu que l'on a découvert avec son premier single "Lucky" en 2011, Bastian Baker se destinait à une carrière de hockeyeur, à l'instar de son père, Bruno Kaltenbacher, qui a joué en Ligue nationale A pendant 12 ans avec notamment le HC Bienne et Fribourg-Gottéron.
Pour sa quatrième sortie, le bus politbox se rendait à Morat (FR) pour parler de sport et santé chez les jeunes. L'occasion rêvée de demander à Bastian Baker de raconter son passé de hockeyeur et son rapport actuel au sport.
"Le hockey sur glace, ça a été mes premières expériences fortes: les premiers grands voyages, les premiers potes, les premières émotions", s'est rappelé le chanteur depuis le backstage du festival, quelques heures avant son concert samedi soir.
Filière sport-études
Le sport lui a permis de structurer ses semaines, analyse-t-il, et lui a surtout apporté du plaisir au travers de nombreuses rencontres. Le musicien de 24 ans, qui a effectué son gymnase en filière sport-études, note que les multiples heures d'entraînements ne l'ont jamais privé de sortir avec ses amis et de faire la fête.
"En dehors des heures de glace, c'est vrai que je n'étais pas forcément le plus assidu. Ce n'est un secret pour personne, j'aime bien faire la fête". Bastian Baker relève encore l'attitude positive de ses parents, qui l'ont toujours encouragé dans la voie sportive sans jamais le pousser.
"La musique, un rêve de gosse"
En 2011, au moment où on lui propose un contrat professionnel de hockeyeur, une rencontre avec Patrick Delarive, qui produira son premier single, décide Bastian Baker à se lancer corps et âme dans la musique. "Je suis heureux de ce choix, la musique ça a toujours été un rêve de gosse, je joue de la guitare depuis mes 7 ans".
Aujourd'hui de la pratique du hockey, il garde des valeurs comme la cohésion au sein d'une équipe - celle désormais qui encadre ses tournées - et une assiduité au travail, ainsi qu'une certaine hygiène de vie. Même si le chanteur avoue que la vie de musicien est contraignante et n'offre pas toujours le temps de faire du sport.
Je suis plutôt pour moins d'heures de sommeil que de rater quelque chose.
"Quand je suis en tournée, ça me rappelle le hockey: lorsqu'on arrivait dans une ville, qu'on voyait juste la patinoire et qu'on repartait. Mais avec mon équipe de musiciens, on essaie toujours de visiter les villes dans lesquelles on se trouve, d'en voir la vie nocturne", explique encore Bastian Baker.
Nouvel album folk
"Mon nouvel album, je l'ai écrit sur la route. Pour le single "Everything we do", le couplet a été écrit à Berlin, le pré-refrain à Toronto et le refrain à Los Angeles!", note le Vaudois. Il avoue ne plus avoir peur de dire ce qu'il ressent au travers de ses paroles.
"Il va sortir en novembre, c'est beaucoup plus folk. On retrouve des instruments inédits qu'il n'y avait pas sur les autres albums comme de l'harmonica, de la mandoline ou du banjo".
Sophie Badoux
"Chausser des patins en été, l'horreur"
Evoquant la canicule, Bastian Baker s'est rappelé d'un élément qu'il n'appréciait pas forcément au hockey sur glace.
"Se retrouver mi-juillet après une journée à la plage, enlever ses tongs pour enfiler des patins et une doudoune, c'est vrai que c'était un concept qui ne me séduisait pas plus que ça...!"