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La vie nocturne des jeunes, "une plus-value sociale et économique"

politbox Sylvain Leutwyler
politbox Sylvain Leutwyler / Info en vidéos / 6 min. / le 14 juillet 2015
Augmenter les possibilités de sorties pour les 16-18 ans. C'est la revendication de Sylvain Leutwyler, président du Parlement des jeunes genevois, que politbox a rencontré avant sa sortie dans les Grisons samedi.

"Lorsque les jeunes sortent, c'est à la fois positif pour la ville et pour leur développement personnel (...) c'est une plus-value sociale et économique", assure Sylvain Leutwyler, également membre du comité exécutif du collectif "Pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée".

Réunissant 35 associations, le collectif a déposé en juin dernier une initiative auprès des autorités de la ville et du canton de Genève.

>> Lire : Un collectif de jeunes souhaite des nuits plus animées à Genève

Fort de plus de 2300 signatures, le texte demande notamment une meilleure exploitation des infrastructures, telles que les salles communales ou les maisons de quartier. "On pourrait imaginer la mise à disposition de certains locaux à des associations, par exemple, ou la mise en place de 'contrats jeunes' qui leur permettraient d’organiser des soirées plus facilement et de profiter de tarifs préférentiel", précise le président du Parlement des jeunes genevois. "Ça développerait l’auto-responsabilisation de ces jeunes".

Des horaires étendus

L'initiative prévoit également une prise en compte de la vie nocturne lors de réaménagements ou de constructions de nouveaux quartiers: "Ça oblige à penser aux endroits les plus adéquats pour ces lieux de la vie nocturne".

Les autorités prennent-elles ces revendications au sérieux? "Dès qu'on a un discours qui est moins étroit que ce qui prédomine dans les médias et dans les sphères politiques, on arrive à se faire entendre", relève le jeune homme de 22 ans. Et de rappeler que le collectif a déjà réussi à étendre l’horaire d'ouverture des bars à Genève.

"Une tranche d’âge compliquée"

Pour Sylvain Leutwyler, si les jeunes ont de moins en moins d'endroits pour sortir le soir, c'est parce que les tenanciers subissent des pressions croissantes. "Les 16-18 ans sont une tranche d’âge qui est compliquée car on ne peut pas leur vendre tous les alcools (seulement la bière et le vin, mais pas de spiritueux, ndlr.) et, du coup, il y a beaucoup de contrôles", explique-t-il.

Selon lui, ceci pousse les adolescents à faire la fête dans la rue et à consommer avec excès: "Dans des lieux non adaptés, il y a des incitateurs au 'binge drinking'. La loi permet aux 16-18 ans de boire certains alcools, donc il faut des endroits pour le faire".

Sophie Badoux et Mathieu Henderson

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