Après le retrait de Berne, seuls 13 cantons veulent encore proposer le vote électronique à leurs concitoyens aux élections d'octobre prochain. Du côté romand, il s'agit de Neuchâtel, Fribourg et Genève. Ils doivent encore attendre le mois d'août pour avoir le feu vert du Conseil fédéral.
Pour la Chancellerie, le but est d'introduire à terme le vote électronique. Mais certains politiciens estiment que les choses vont trop lentement.
"Dans les faits, la compétence sur les instruments de vote (...) relève de la compétence des cantons, donc on ne peut que donner une date un peu symbolique", souligne le conseiller national socialiste genevois Carlo Sommaruga. "Mais le simple fait de donner une date permet de stimuler le débat politique et les administrations cantonales afin de mettre en oeuvre cet instrument - l'e-voting - qui aujourd'hui est indispensable."
La sécurité, le point faible
La sécurité reste encore le point faible du vote électronique. "Supposons par exemple qu'on doit parler de la situation des déclarations d'impôts, de la transparence vis-à-vis des Etats-Unis, qu'est-ce qui pourrait empêcher les Etats-Unis de manipuler les systèmes informatiques suisses pour fausser les votes, les résultats d'un éventuel référendum ou initiative?", illustre Richard Hill, ancien haut fonctionnaire à l'Union internationale des télécommunications à Genève.
La Confédération prend son temps pour être sûre qu'il n'y ait pas de faille possible avec le vote électronique.
Maurice Doucas/lgr