Sa candidature pour le Conseil national est devenue gênante pour son parti depuis que son nom est associé à la crise interne de l’UDC vaudoise.
Jean-Luc Laurent est visé par une plainte pénale déposée par des membres de l'UDC Vaud qui l'accusent de tentative de contrainte. Il avait tenté d'échanger un enregistrement secret d’une séance de l’UDC Vaud contre un rapport concernant des tensions internes du parti.
Fabienne Despot dans la tourmente
Fabienne Despot, présidente de la section cantonale, est également dans la tourmente pour avoir réalisé l'enregistrement.
Jean-Luc Laurent a été entendu par le procureur. S’il reconnaît que sa démarche a été maladroite, il demeure catégorique: à aucun moment il n’a cherché à faire chanter l’UDC.
Soutenu dans un premier temps par son parti, Jean-Luc Laurent a été prié de retirer son nom des listes électorales fédérales. Face à la situation, il a également décidé de quitter le PBD et de mettre un terme à toute activité politique.
"Ca arrange certaines franges politiques"
"La commission électorale m'a contacté en me disant qu'elle subissait des pressions", a indiqué vendredi matin à la RTS Jean-Luc Laurent. "J'ai estimé que du moment que mon comité ne m'apportait plus son soutien, que je n'avais plus sa confiance, j'ai préféré quitter le PBD et cesser toute activité politique", a ajouté le désormais ancien candidat.
"Ca arrange certainement certaines franges politiques. (...) En ce qui me concerne, je regrette profondément ce qui c'est passé", a encore affirmé Jean-Luc Laurent, estimant que "d'autres têtes devraient tomber" avant celle de Fabienne Despot.
Michael Peuker
Congrès extraordinaire le 13 août
Fabienne Despot est l'une des têtes de liste de l'UDC pour l'élection au Conseil des Etats et au Conseil national cet automne. Le congrès du 13 août décidera du maintien ou non de sa candidature, ainsi qu'à sa fonction de présidente.
Elle a reconnu avoir commis une "erreur" et fait preuve de "naïveté" en enregistrant, en 2014, une séance informelle avec trois membres de l'UDC. Elle voulait garder une trace de ses propos pour qu'ils ne puissent pas être déformés, la réunion étant liée à un conflit de personnes autour de Claude-Alain Voiblet, ancien président de la section vaudoise.