L'augmentation va parfois du simple au double par rapport à 2011, notamment dans les cantons de Zoug ou du Tessin. Le phénomène se retrouve aussi, même s'il est moins marqué, dans les cantons du Valais, de Fribourg et du Jura.
Seul le canton de Vaud, côté romand, enregistre une très légère baisse du nombre de candidatures.
Multiplication des listes au sein des partis
Cette prolifération de candidats - jamais atteinte jusqu'ici - s'explique d'abord par l'abondance de listes "jeunes", "seniors", "femmes", ou "Suisses de l'étranger". En diversifiant leurs offres, les différents partis politiques veulent ratisser plus large et attirer de nouveaux électeurs en visant notamment les abstentionnistes. Il n'est pas sûr, pourtant, que cette stratégie s'avère payante.
Autre explication à la multiplication des candidatures: de nombreux politiciens actifs durant des années au niveau communal ou cantonal veulent maintenant siéger à Berne. C'est pour eux une sorte de consécration de leur carrière politique.
"La politique, un débouché parmi d'autres"
Mais il y a aussi des raisons économiques à cet attrait. Certains candidats embrasseraient la carrière politique car les perspectives de trouver un travail seraient actuellement plus compliquées.
"Le monde politique constitue un débouché parmi d'autres", explique le politologue René Knüsel. "C'est également un débouché de prestige: des personnes se portent candidates et imaginent un avenir politique plutôt qu'un avenir social ou économique".
Maurice Doucas/oang