La campagne de l'UDC en forme de combat contre l'asile et l'UE
Le président de l'UDC Toni Brunner a lancé la dernière ligne droite de la campagne électorale du parti agrarien en accusant notamment les autres partis et les médias de minimiser le problème de l'asile.
Son discours a été applaudi par les plus de 900 membres et invités, dont environ 150 Romands, venus sur le col de Saint-Luzisteig, dans le canton des Grisons, transformé en "eldorado suisse":
Un véritable problème, pour Toni Brunner
Les autres partis "se sont parfaitement mis d'accord pour ne pas entrer en matière sur les propositions concrètes et détaillées de l'UDC concernant les problèmes de l'asile et de l'immigration".
Mais le problème existe vraiment, a poursuivi Toni Brunner. "Nous n'acceptons pas qu'un requérant d'asile simulateur coûte plus cher par mois que la rente AVS que touchent des Suissesses et des Suisses à la retraite", a-t-il dit, provoquant une ovation sous le chapiteau.
A la place, les autres partis "mettent en scène, comme cette semaine, des divergences aussi ridicules qu'artificielles, juste pour susciter un peu d'écho dans les médias", selon Toni Brunner, qui faisait référence aux attaques que se sont lancées le PS et le PLR par conférences de presse interposées.
L'Union européenne visée
Les attaques ont également visé l'UE et le projet d'accord-cadre que le parti voit comme un "rattachement".
Dans un exposé mêlant éléments de l'histoire et des mythes suisses, Christoph Blocher a rappelé les combats pour la liberté qui ont permis au pays d'être ce qu'il est aujourd'hui, indépendant et souverain. Il a qualifié la Convention européenne des droits de l'homme de "régime de juges étrangers".
"L'UE est une construction intellectuelle erronée. J'en suis convaincu depuis 1992", a déclaré le tribun zurichois.
>> Les précisions de Noémie Guignard, à Saint-Luzisteig :
ats/mac
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Le programme du parti pour la prochaine législature
C'est dans cette ligne et sous le slogan "Rester libre!" que les quelque 200 candidats aux élections du 18 octobre présents à St. Luzisteig bei Meienfeld ont fait leur promesse électorale. Celle-ci compte quatre points.
Après une entrée sur le podium rappelant celle des athlètes aux Jeux olympiques, ils se sont engagés à "combattre le rattachement à l'UE et la reconnaissance des juges étrangers", "limiter l'immigration", "expulser les étrangers criminels et combattre les abus dans le droit d'asile" et "pour des impôts modérés pour tous et moins de régulations étatiques".
Les trois premiers principes figuraient dans le "contrat avec le peuple" signé par les candidats en 2011. Celui concernant les impôts était au programme de 2007 mais avait été remplacé en 2011 par le point sur l'immigration.
Quelques dissensions internes
S'exprimant samedi dans le Blick, Peter Spuhler, patron de Stadler Rail et ténor de l'UDC, s'est inscrit en faux contre la focalisation de Toni Brunner sur l'asile.
Pour l'ancien conseiller national, le parti agrarien devrait se concentrer davantage sur la situation économique difficile de la Suisse. "L'UDC doit proposer des solutions" afin d'éviter les licenciements, estime-t-il.