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Le détournement d'images électorales devient une tactique politique

La campagne négative prend la forme d’un autocollant rouge collé sur toutes les éditions de la Berner Zeitung et du Bund. [RTS]
Elections fédérales: les campagnes négatives en vogue / Forum / 2 min. / le 23 septembre 2015
Des candidats sortants aux élections fédérales ont été la cible d'attaques publiques. Le procédé de la campagne négative était jusqu'ici plutôt rare, mais est de plus en plus utilisé.

Un autocollant rouge collé mercredi sur toutes les éditions de la Berner Zeitung et du Bund semblait être une publicité pour le parti socialiste et sa représentante bernoise au Parlement, Margret Kiener Nellen.

Le slogan du PS y a été détourné: à la place de l'habituel "pour tous sans privilèges", on y trouve, une fois transposé en français, "pour quelques privilégiés". La fortune de la conseillère nationale socialiste et son revenu imposable de zéro sont mentionnés. Le tout est signé par un groupe qui appelle à voter pour un candidat UDC sur Facebook.

La Bernoise a fait l'objet d'une polémique pour n'avoir pas payé d'impôt en 2011. Son mari avait racheté son 2ème pilier, le procédé est légal, mais la socialiste se bat contre l'optimisation fiscale.

>> Lire aussi : La socialiste bernoise Margret Kiener Nellen au centre d'une polémique fiscale

Campagne négative comme tactiques politiques

Un encart dans la presse grisonne traitait mardi le conseiller national Heinz Brand de profiteur, lui qui préside la faîtière des assureurs-maladie Santésuisse. Cette publicité appelait à voter pour la liste de sa collègue de parti Magdalena Martullo-Blocher.

Ce genre de campagne négative permet de passer devant un colistier dangereux qui pourrait réunir moins de voix, comme dans le match Heinz Brand - Magdalena Martullo-Blocher.

Quant au parti socialiste, selon le politologue Louis Perron, Margrit Kiener Nellen devrait être élue, mais elle n'amènera pas de voix au parti, ce qui est le rôle d'un candidat sortant.

Muriel Ballaman/lgr

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