"Clottu est raide"; "il est cuit, il ne peut pas s'en sortir"… Des phrases lapidaires beaucoup entendues ces dernières semaines, aussi bien de la part de gens influents dans le parti que de la part de simples militants. C'est comme si beaucoup prenaient acte que la défaite est programmée pour le citoyen de la Brévine.
Sauver le siège à Berne
D'autres députés ou sympathisants laissent entendre que l'essentiel est de sauver le siège de l'UDC et que pour cela, la bonne candidature est celle du colistier de Raymond Clottu.
Chirurgien à la retraite, Blaise Courvoisier jouit d'un respect certain. Ironie du sort, c'est lui qui était l'assistant parlementaire de Raymond Clottu à Berne jusqu'en mars dernier. C'est lui aussi qui a dénoncé les flyers imprimés à ses frais par Raymond Clottu, qui invitaient à doubler son nom.
Une sanction interne?
Contacté, Raymond Clottu reconnaît qu'il est "quelqu'un de cash, qui ose dire les choses et ne pas plaire à la galerie." Il pense être victime d'une forme de jalousie et sanctionné pour des propos - celui par exemple dans lequel il affirmait qu'une bonne partie des 20 UDC au Grand conseil neuchâtelois sont "inactifs". "On ne peut pas plaire à tout le monde dans sa propre famille", ajoute-t-il, tout en restant optimiste même s'il a "conscience que ça ne va pas être facile". D'autant plus que Neuchâtel perd 20% (4 sièges au lieu de 5) de sa représentation au National lors de cette élection.
L'UDC neuchâteloise, en tout cas, apparaît profondément divisée et peu mobilisée derrière son candidat sortant.
Roger Guignard/oang