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Guy Parmelin au Conseil fédéral? "La chose m'intéresse"

Elections fédérales 2015 [RTS - Philippe Christin]
L'invité de la rédaction - Guy Parmelin / Le Journal du matin / 22 min. / le 20 octobre 2015
Si et seulement s'il est le candidat officiel de l'UDC, le conseiller national Guy Parmelin dirait oui à une élection au Conseil fédéral, a-t-il affirmé mardi sur la RTS. Le Vaudois assure aussi qu'une collaboration avec le PLR est possible.

Proposé au comité interne de l'UDC et principal papable au niveau latin, Guy Parmelin a confirmé mardi son intérêt dans le Journal du matin: "La chose m'intéresse, le train ne passe qu'une fois et c'est un défi qui pourrait être extrêmement intéressant", ajoute-t-il.

Le Vaudois a déjà passé de premières auditions internes et les sections cantonales devront confirmer les choix, mais le processus est encore long et les papables sont nombreux.

Mais le conseiller national se dit aussi attaché aux équilibres du pays. Il ajoute ainsi que deux Romands (Alain Berset et Didier Burkhalter) sont déjà au gouvernement et devraient être reconduits, alors que le Tessin n'a pas d'élu et la Suisse orientale n'aurait plus de représentant si Eveline Widmer-Schlumpf n'était pas réélue le 9 décembre.

Un seul UDC au Conseil fédéral, une "anomalie"

Guy Parmelin répète aussi la position du parti qui défend une formule magique avec deux sièges pour les trois partis les plus forts et un pour le 4e parti, donc un gouvernement avec 2 UDC, 2 PS, 2 PLR et 1 PDC. A ses yeux, le fait que l'UDC n'ait pas deux fauteuils est une "anomalie" qu'il s'agit d'effacer, car le parti est le premier du pays depuis 1999.

Ce n'est pas aux autres de nous dire quel candidat nous devons choisir

Guy Parmelin, conseiller national UDC

Et d'admettre que l'UDC aura à trouver un candidat qui devra en premier lieu défendre les idées du parti, mais qui sera aussi capable de compromis et de collégialité. "Ce n'est pas aux autres de nous dire quel candidat nous devons choisir", conclut-il.

Trouver des solutions communes avec le PLR

Avec 101 sièges au National, le PLR et l'UDC (avec leurs alliés MCG et Lega) disposent désormais d'une majorité absolue, mais ces partis parviendront-ils à s'entendre? "On n'a pas attendu les élections fédérales pour collaborer", tonne Guy Parmelin. Et d'évoquer une ligne de conduite très souvent commune dans les votes sur les sujets économiques ou sociaux. "Cette collaboration va non seulement se poursuivre, mais s'intensifier", juge l'élu vaudois.

La collaboration avec le PLR va non seulement se poursuivre, mais s'intensifier

Guy Parmelin

Reste un désaccord tenace sur l'application de l'initiative contre l'immigration de masse, les libéraux-radicaux accusant l'UDC d'avoir saboté la prospérité du pays avec ce texte. "Il s'agit de faire de la realpolitik", estime Guy Parmelin. Selon lui, les élections sont désormais derrière et les dossiers vont arriver et il faudra trouver des solutions communes.

Le conseiller national admet aussi des rancunes tenaces et de la frustration entre le PLR et le l'UDC, notamment dans le canton de Vaud, après des déclarations de campagne qui ont déplu. "Si on veut un jour une majorité qui pèse dans le canton et au niveau fédéral, il faudra s'entendre", analyse-t-il.

Et si l'UDC Vaud a laissé la liberté de vote pour le second tour au Conseil des Etats, refusant une alliance avec le PLR Olivier Français, Guy Parmelin se dit convaincu qu'une "grande partie de nos membres" vont voter pour lui.

>> Lire aussi : L'UDC Vaud ne soutiendra pas le PLR Olivier Français au second tour

boi

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