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Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf compromet l'avenir romand du PBD

En 2011, le PBD se présentait comme "une nouvelle force" en Suisse romande. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf compromet l'avenir romand du PBD / Le Journal du matin / 2 min. / le 30 octobre 2015
Alors que le PBD a essuyé un échec lors des élections fédérales dans les cantons romands, la démission de sa conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf hypothèque un peu plus encore son avenir.

Les candidats bourgeois démocratiques sont arrivés en queue de peloton dans la plupart des cantons romands le 18 octobre. Sur Vaud, Genève, Neuchâtel et Fribourg, les sections cantonales ont remporté moins de 2% des suffrages.

Le PBD vaudois a enregistré le meilleur score avec 1,8%, mais ce chiffre reste faible alors même que le parti comptait sur ses listes la présence de Christine Bussat, véritable égérie de la société civile, lanceuse d'initiatives et fondatrice notamment de "La marche blanche". Elle-même est arrivée deuxième de sa liste - un échec personnel, après lequel elle envisage de démissionner du parti.

Les efforts n'ont pas payé

Ce serait un nouveau coup pour le parti, qui n'a pas réussi à élargir son électorat malgré ses efforts. En 2011, le PBD se présentait comme "une nouvelle force" en Suisse romande. Cette année, la section vaudoise avait notamment fait grand bruit avec sa campagne d'affichage "Les PAI votent PBD", tentant ainsi - sans succès - de séduire les sympathisants de l'ancien parti agrarien intégré à l'UDC.

Cette indifférence de l'UDC romande envers le PBD explique aussi le manque de politiciens expérimentés chez les bourgeois démocratiques francophones. En Suisse alémanique, le parti a largement bénéficié d'un transfert de personnel politique mais cette tendance a été peu suivie côté romand, où la plupart des membres du PBD sont novices en politique.

La désillusion des membres

Nombre de militants contactés par la RTS font part aujourd'hui de lassitude, voire de découragement. Face aux nombreuses incertitudes et aux possibles fusions avec d'autres partis du centre, plusieurs affirment envisager l'abandon pur et simple.

Dans ce contexte, l'annonce du retrait d'Eveline Widmer-Schlumpf porte un coup supplémentaire - les mauvaises langues diront même le coup de grâce.

Michael Peuker/oang

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