Le conseiller national UDC vaudois sortant Guy Parmelin défendait lundi une citation de Christoph Blocher, selon laquelle la Suisse compterait trop de jeunes au bénéfice d'un diplôme d'études supérieures par rapport aux besoins du marché.
Ce "décalage" avancé par Guy Parmelin est faux à plusieurs titres. Une étude britannique publiée en août révèle que moins de 10% des universitaires et diplômés supérieurs suisses sont surqualifiés par rapport au poste qu'ils occupent. La Suisse fait même figure de championne en comparaison européenne, devant l'Allemagne et la Slovénie (lire: Les universitaires suisses occupent peu de postes non qualifiés).
Cette étude du Chartered Institute of Personnel and Development, un institut de recherche spécialisé dans les ressources humaines, se base sur des données de 2010.
Les diplômés supérieurs suisses sont aussi moins concernés par le chômage. Selon les données de l'OFS, ils étaient 3,2% dans ce cas en 2014. Le taux de chômage s'élevait à 3,8% pour les titulaires d'une maturité ou d'un CFC. Il culminait enfin à 8,8% pour ceux qui n'ont pas achevé de formation après l'école obligatoire. Ces différences restent similaires pour les dix dernières années.
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Les Erythréens et l'aide sociale
Concernant la problématique des réfugiés en Suisse, l'UDC vaudois Guy Parmelin avançait: "au niveau des Erythréens, 90% de cette catégorie sont à l'aide sociale".
Cette affirmation est proche de la réalité. Selon des chiffres publiés par l'OFS, 85,8% des réfugiés provenant d'Erythrée ont bénéficié de l'aide sociale en 2013 (dernières données disponibles). Attention toutefois, un seul mois de prestations suffit pour être comptabilisé dans cette statistique.
Concernant les résidents permanents érythréens, le taux de bénéficiaires de l'aide sociale tombe à 32,7% en 2013.