Né en 1925, et décédé en 1984, Sam Peckinpah est l'un des réalisateurs les plus controversés et provocateurs du cinéma américain. Auteur du légendaire "La Horde sauvage" (1969), il se consacre majoritairement au western.
Un genre de prédilection qui ne l'empêche pas d'exceller dans le film noir ("Guet-apens", "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia"), le film de guerre ("Croix de fer") ou le thriller rural ("Les chiens de paille").
Ses expériences calamiteuses sur "Pat Garrett et Billy le Kid" et "Major Dundee", deux films massacrés au montage par ses producteurs, forgent les relations orageuses que le cinéaste entretiendra avec Hollywood. Son tempérament exécrable, encouragé par un alcoolisme chronique et une consommation immodérée de drogues, n'arrangera rien à l'affaire.
L'homme en colère
Réputé pour ses séquences de violence élégiaque, exacerbées par un usage très moderne du ralenti, le cinéma de Sam Peckinpah est celui d'un homme en colère. En colère contre la barbarie humaine, contre les marchands hollywoodiens, et contre lui-même.
A contre-courant
Son œuvre égratigne les mythes américains, repousse les frontières de la censure, et impose la vision lyrique et désenchantée d'un réalisateur qui influencera profondément Quentin Tarantino, Martin Scorsese ou John Woo.